Mondial : CE MONDE QUI BOUGE
Mondial, l�Afrique mal partie ?
Par Hassane Zerrouky


Le Cameroun est redescendu sur terre. Le Danemark lui a administr� une v�ritable le�on de r�alisme. Les Camerounais �taient d�pass�s par le rythme des Danois. Le Nigeria, qui a fait un bon match contre l�Argentine, et ce, en d�pit de sa d�faite, a d��u devant une modeste �quipe grecque. Certes, ils ont jou� � dix contre onze.
Mais ils ont fait des erreurs impardonnables � ce niveau de la comp�tition. D�s lors, son match contre la Cor�e en forme de baroud d�honneur n�aura finalement servi � rien. Le Ghana a p�ch� par orgueil. Apr�s leur victoire contre la Serbie, les Ghan�ens se voyaient d�j� au second tour. Ils ne s�attendaient pas � �tre tenus en �chec par une Australie jouant � dix apr�s l�expulsion d�un de leurs joueurs. La C�te d�Ivoire, dont on attendait beaucoup, a fr�l� l�humiliation face au Br�sil. Sur le papier, les Ivoiriens n�avaient rien � envier aux Br�siliens. Restent qu�ils semblaient t�tanis�s, amorphes, incapables de poser le ballon. Quant � l�Afrique du Sud, accordons- lui les circonstances att�nuantes. Bien qu�elle s�est pay� une �quipe de France, d�j� au fond du ruisseau, c��tait de loin l��quipe africaine la plus faible. Quel est donc le probl�me ? Qu�est-ce qui explique ce ratage des �quipes africaines ? Pourquoi des �quipes constell�es de stars, faisant les beaux joueurs des plus grands clubs europ�ens � Barcelone, Chelsea, Liverpool et j�en passe � sont-elles pass�es � c�t� ? Toutes ont p�ch� par une absence totale de rigueur tactique. Elles se faisaient prendre en contre, laissaient trop d�espace � leurs adversaires, usant de balles longues ou de dribbles inutiles � ce stade de la comp�tition. La C�te d�Ivoire, par exemple, qui avait les moyens de ses ambitions, a fait montre d�une incroyable na�vet� tactique et collective face au Br�sil. Les Ivoiriens ont donn� l�impression de regarder les Br�siliens d�velopper tranquillement leur jeu. Pire, ils ne d�fendaient pas. Les d�fenseurs se retrouvaient souvent en inf�riorit� num�rique face aux Br�siliens. Par moments, ces derniers �taient � trois contre cinq, voire six Br�siliens. En fait, les Ivoiriens ne jouaient que rarement en bloc. En revanche, d�s qu�ils perdaient le ballon, les Br�siliens se repliaient tout en exer�ant une �norme pression sur le porteur du ballon ivoirien. Ils �taient parfois � trois contre un. M�me constat pour l��quipe du Cameroun souvent prise en contre par une �quipe danoise loin d��tre un foudre de guerre. Pire, menant au score, les Camerounais continuaient � jouer de la m�me mani�re, laissant des espaces qui ont profit� � des Danois au jeu collectif et tactique sup�rieur � celui des Camerounais. La facilit� avec laquelle ont �t� marqu�s les buts danois montre, si besoin est, que le Cameroun ne s�est pas convenablement pr�par�, que ses joueurs ne faisaient pas montre de la m�me concentration quand ils jouent dans leurs clubs respectifs, et qu�� ce niveau de la comp�tition, les stars tel Eto�o deviennent de simples figurants. L�instabilit� des staffs techniques � c�est le cas de la C�te d�Ivoire, du Cameroun, du Nigeria juste apr�s la CAN � l�ing�rence du politique dans la gestion et la composition des �quipes, sur fond de rivalit�s entre joueurs, ont fait qu�une majorit� d��quipes africaines � la C�te d�Ivoire et le Ghana sont encore en lice � risque fortement de quitter pr�matur�ment ce Mondial se d�roulant pour la premi�re fois sur le continent africain. Dommage. Parce que les �quipes africaines ne manquaient pas de joueurs de talent et avaient les moyens de passer au moins un tour.
H. Z.

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