Actualit�s : SCANDALE DU BACCALAUR�AT DE L�ANN�E 1992
L�ancien ministre Benmohamed �voque un �complot�


Mettant � profit la comm�moration, � Boussa�da, du 18e anniversaire de l�assassinat du pr�sident Mohamed Boudiaf, l�ancien ministre de l�Education nationale, Ali Benmohamed, a d�terr� le scandale de la fuite des sujets du baccalaur�at. Benmohamed, pris � l��poque dans la tourmente, dit avoir �t� victime d�un complot.
Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Vraie ou fausse assertion de l�ancien ministre de l�Education? On ne sait. Seule une commission d�enqu�te s�rieuse aurait pu d�voiler la v�rit� sur cette affaire qui a ajout� de l��claboussure � l��cole alg�rienne, qualifi�e, il faut le rappeler, par feu Mohamed Boudiaf de �sinistr�e�. Malheureusement, en Alg�rie, les commissions d�enqu�te ont rarement �t� gage de v�rit�. Aussi l�opinion devra encore se satisfaire des versions, parcimonieuses, il y a lieu de le souligner, des diff�rents acteurs. Benmohamed en a d�gain� la sienne propre � propos des fuites des sujets de l�examen du baccalaur�at, l�ann�e o� il �tait ministre de l�Education nationale. Le l�lecteur notera que dix-huit (18) ann�es se sont �coul�es avant que l�ancien ministre n�atteste de sa v�rit�. Que dit-il ? Il s�exempte de tout reproche. Pour lui, il a �t� l�objet d�un complot orchestr� par des auteurs qu�il ne cite pas. Benmohamed a t�moign� qu�il a �t� re�u par le pr�sident Boudiaf le 4 mai 1992 � qui il a fait part de son sentiment de pers�cution. �Je suis assi�g�, s�est-il rappel� avoir dit au pr�sident. Ce dernier lui aurait r�torqu� : �Je te comprends, mais personne ne t�assi�ge. � La confession-ci de Benmohamed ne lui a pas �t� d�un grand secours puisqu�il a attest� que les choses allaient, par la suite, �voluer dangereusement, au point, a-t-il dit, o� a �t� orchestr�e une fuite massive des sujets du baccalaur�at. �La situation est devenue plus dangereuse, au point o� une fuite des sujets de bac a �t� organis�e�, a d�clar� Benmohamed, s��tonnant, au passage, que �six sujets ont �t� sortis� et que �m�me les sujets de r�serve ont �t� concern�s. Des sujets qui int�ressaient 250 000 candidats. C��tait un complot abject.� L�ancien ministre de l�Education nationale, qui s�est mis � l�art de la confession dix-huit ans apr�s le d�roulement des faits, a, par ailleurs, affirm� qu�il �tait en phase avec le pr�sident Boudiaf. A une exception pr�s. L�ancien ministre a dit ne pas avoir compris pourquoi le pr�sident Boudiaf lui a demand� de surseoir � son projet de r�forme de l�enseignement secondaire un mois apr�s lui avoir donn� son quitus. Benmohamed a racont� que le pr�sident Boudiaf l�avait re�u le 12 mars 1992 pour d�battre du projet de r�forme de l�enseignement secondaire. Lors de cette audience, a rapport� Benmohamed, Boudiaf aurait acquiesc� � l�expos� des motifs du ministre. Selon Benmohamed, un mois apr�s cette audience, soit le 14 avril 1992, le pr�sident Boudiaf lui aurait demand� de surseoir au projet. Suite � cela, Benmohamed dit avoir song� � d�missionner. Quinze jours apr�s cette recommandation pr�sidentielle, Boudiaf avait commis sa fameuse sentence � propos de l��cole alg�rienne. �L��cole est sinistr�e�, avait-il dit dans un discours � l�occasion de l�installation du Conseil consultatif national (CCN). Benmohamed dit avoir �t� autant surpris qu�outr� par cette sentence. Ce qui l�a conduit � d�poser sa d�mission fin avril. Cependant ce qui est int�ressant, c�est que pour Benmohamed �l��cole sinistr�e� n�est pas une conviction de Boudiaf. �Ils l�ont amen� � dire que l��cole est sinistr�e�, a soutenu l�ancien ministre comme pour dire qu�il �tait, � propos de l��cole, en phase avec Boudiaf. Benmohamed est all� jusqu�� dire que la phrase relative � l��cole a �t� gliss�e dans le discours pr�sidentiel � l�insu du pr�sident et que ce dernier l�a lue. Aussi simple que cela ! Faut-il rappeler que le pr�sident Boudiaf insistait beaucoup sur le constat d�une �cole sinistr�e. Se peut-il qu�il ait insist� sur quelque chose dont il n��tait pas convaincu et qu�il d�t lire, selon Benmohamed, par inadvertance ?
S. A. I.

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