Mondial : L’ESPAGNE A ATTEINT LES DEMI-FINALES
On a retrouvé Casillas


En arrêtant un penalty puis une balle de but dans les dernières minutes du quart de finale contre le Paraguay, le gardien Iker Casillas a de nouveau été décisif et constitue un sacré atout pour l’Espagne, en quête d’une première victoire en Coupe du monde.
Après deux saisons sans éclat, le capitaine de la Furia Roja semble avoir retrouvé l’acuité et les réflexes qui lui avaient permis de devenir le meilleur gardien de la planète quand l’Espagne remporta l’Euro-2008. Casillas va faire cauchemarder Oscar Cardozo, qui a vu le Madrilène arrêter son penalty à l’heure de jeu. Dans les dernières minutes, «el arquero» (gardien) a encore été décisif sur une double tentative à bout portant de Lucas Barrios et Roque Santa Cruz. L’Espagne a eu besoin de lui trois fois en 90 minutes. Et Casillas a rempli le contrat propre aux gardiens des très grandes équipes, peu sollicités mais décisifs. «Le Paraguay a été très valeureux et a eu des occasions, avec ce penalty, mais il a eu la malchance de tomber sur Casillas», notait Fernando Torres, l’attaquant de la Roja. «Sur le penalty accordé aux Paraguayens, je me sentais un peu nerveux, a admis le gardien. J’avais tellement de responsabilités !» Mais Casillas le magicien avait un truc : il a bénéficié des tuyaux de son remplaçant, Pepe Reina, féru de statistiques et qui avait croisé Cardozo (Benfica) avec Liverpool en quarts de finale de l’Europa League cette saison.
Une saison moyenne

«Reina m’a dit où il les tirait», a reconnu Casillas. Avec Liverpool, Reina avait encaissé deux penalties de Cardozo, tous deux tirés à ras de terre à gauche du gardien. Précisément là où l’avant-centre paraguayen a tiré samedi soir... Casillas retrouve son aura au moment où l’Espagne va en avoir besoin, pour tenter d’atteindre enfin une finale de Coupe du monde pour la première fois, une anomalie étrange pour ce grand pays de football. Cette résurrection survient alors qu’il sort d’une saison moyenne avec le Real Madrid, avec 35 buts encaissés en Liga, dans une équipe, certes, tournée vers l’avant. Et s’il n’a pas commis d’erreur spectaculaire, il n’a pas non plus été décisif, comme sur les quatre parades géniales sorties durant les vingt dernières minutes de la finale de Ligue des champions 2002 contre le Bayer Leverkusen (2- 1 pour le Real). Là s’est forgée la légende d’Iker... Entré dans l’équipe première du Real Madrid à l’âge de 18 ans en 1999, il en était sorti faute de constance début 2002, avant de signer un retour fulgurant — et définitif — dans la cage en remplaçant en fin de finale Cesar Sanchez, blessé. A 29 ans, tout semble réussir à Casillas. Il vit avec la très belle journaliste de télévision Sara Carbonero, qui affole les photographes lorsqu’elle présente les avant-matches depuis les pelouses d’Afrique du Sud. Il lui reste à lever la première Coupe du monde de l’Espagne dans le ciel de Soweto, le 11 juillet, pour que son bonheur soit complet. Entre-temps, il devra arrêter mercredi les attaquants allemands, auteurs de 13 buts en cinq matches. Un sacré défi.

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