Mondial : URUGUAY
Le miracle se reproduira-t-il ?


Le Mondial-2010 de l'Uruguay a pris fin par une d�faite en demi-finales face au Pays-Bas (2- 3) apr�s un parcours heureux qui a peu de chances de se reproduire pour ce petit pays de 3,4 millions d'habitants aux structures footballistiques en jach�re. La Celeste fut la 32e et derni�re s�lection qualifi�e pour le Mondial en novembre 2009 apr�s des �liminatoires aux allures de �supplice �, comme l'a r�sum� le technicien national Oscar Tabarez. D'o� cette impression, comme le dit le coach uruguayen, �d'�tre dans une f�te sans y avoir �t� invit�.
Ce petit pays, sacr� deux fois champion du monde en 1930 et 1950, �tait absent de la Coupe du monde depuis 8 ans et n'avait plus atteint les demi-finales depuis 1970. Le tirage au sort a offert un premier coup de pouce � la Celeste en la versant dans le groupe A. Les Uruguayens ont d�but� par un nul (0-0) contre une �quipe de France qui s'est ensuite sabord�e. Puis, Diego Forlan et sa bande ont fait voler en �clats les derni�res illusions sud-africaines (3-0). Un dernier succ�s contre le Mexique (1-0) a propuls� Uruguayens et Mexicains en 8es de finale. L� encore, le tableau a r�serv� une bonne surprise avec la Cor�e du Sud, battue (2-1). Puis, il y eut le match fou contre le Ghana en quarts de finale (1-1 ap., 4 tab � 2). Les Black Stars ouvrirent le score, Forlan �galisa, Suarez arr�ta un but de la main et fut exclu. Gyan rata le penalty suivant et Muslera, jeune gardien uruguayen, stoppa deux tirs au but : un extr�mement mal tir� de Mensah et un autre d'Adiyiah !
�Championnat du Tiers-Monde�
Tout avait commenc� au Cap, contre la France le 11 juin, et pour les Charruas s'est termin� au pied de la montagne de la Table contre les Pays-Bas en demi-finales. Il faut esp�rer que les Uruguayens ont bien savour� cette Coupe du monde, car il sera difficile de faire aussi bien la prochaine fois. Oscar Tabarez a tenu ces derniers jours un discours lucide sur son pays : �C'est diff�rent aujourd'hui des ann�es 1950, quand on ne perdait jamais un match. Aujourd'hui, il y a des joueurs dans notre pays qui �migrent, vont dans d'autres pays, ils partent tr�s jeunes, donc nous devenons un championnat du Tiers-Monde, avec des ressources footballistiques qui s'�puisent. Donc, si nous gagnons des matches, �a ne changera pas tout. Il faut avoir une vision globale, pour combler le gouffre �conomique par rapport aux autres nations.� Le Championnat uruguayen vivote sans parraineur de premier plan ni droits t�l�visuels cons�quents. Nacional, un des deux plus grands clubs du pays, affiche un budget de 6 millions de dollars (5 millions d'euros), inf�rieur � celui d'une �quipe de Ligue 2 fran�aise. Seuls deux joueurs du groupe des 23 de la Celeste �voluaient encore cette saison dans le Championnat uruguayen, o� le salaire minimum est de 1 000 dollars (835 euros) et le revenu maximum de 25 000 (20 900 euros), alors que le salaire net moyen en Ligue 1 fran�aise tourne autour de 40 000 euros par mois. La Celeste a v�cu un r�ve en Afrique du Sud. Mais il est difficile de b�tir seulement sur �a.

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