Actualités : FRÉHA
L'otage libéré


Ce matin, sa famille a propriétaires participer à la Huit jours après son enlèvement, le jeune entrepreneur d'Azerou, paisible hameau situé au nord-est de Fréha, a retrouvé sa famille sain et sauf. Il était un peu plus de 3 heures du matin, hier, quand il a pu joindre par téléphone un membre de sa famille, qui s'est empressé de le récupérer entre Chaoufa et Chaïb, à une dizaine de kilomètres de l'axe routier Fréha- Tizi-Ouzou.
Ce matin, sa famille a préféré l'installer dans un appartement loin de la demeure familiale. Selon un proche, il est tellement sous le choc qu'il n'a pu raconter ses huit jours de calvaire. C'est une libération qui intervient après de multiples actions entreprises par l'ensemble des villages voisins. On se rappelle, en effet, le mouvement de solidarité qui a suivi le kidnapping du jeune homme, dans les trois communes que compte le arch des Ath Djennad. Le dernier en date, à travers une mobilisation intense, remonte à samedi dernier, avec une marche et un rassemblement organisés dans la ville de Fréha. Un mouvement qui avait drainé une foule nombreuse malgré la canicule. L'information avait bien circulé au point de voir tous les commerces baisser rideau et, surtout, leurs propriétaires participer à la marche en guise de solidarité avec le jeune Lounès d'Azrou. Dans les communes limitrophes, la même scène a prévalu durant toute la matinée de samedi, et certains commerçants d'Azazga, assure-t-on, ont opté pour la même démarche. Le chef-lieu de la commune de Timizart a vu ses commerces fermés, et il en a été de même pour le chef-lieu d’Aghribs. Cette libération, qui survient après celles de Boghni et d'Iflissen, démontre que le mobilisation de tout un chacun est plus que jamais nécessaire pour faire face à ce fléau. Ce matin donc, même s'il n'y avait pas grande foule devant la demeure familiale, où seuls les proches avaient pris place dans les garages de la bâtisse, sur place, on s'est rendu compte de l’élan de compassion de la population de toute une région, par le va-et-vient incessant des anonymes, qui préféraient saluer les membres de la famille et repartir, sans doute pour ne pas avoir à les gêner. Le frère de la victime, qui nous a reçu avec dignité et paraissait très touché par l'événement, nous a confié, d’une voix étranglée par l'émotion, que n'était l'obligation de recevoir et de remercier la population, il serait lui aussi parti ailleurs se reposer. «Nous voulons surtout rester discrets. Tout en vous remerciant, nous aimerions qu’il y ait moins de publicité. Toute notre famille a vécu des moments pénibles, et pour le moment, nous ne souhaitons pas revenir sur ce qui s'est passé. L'essentiel est de pouvoir soulager tout le monde, car sincèrement, nous ne sommes pas au bout du tunnel», a-t-il tenu à souligner, semblant difficilement contenir ses émotions, car quand bien même la fin est heureuse, les séquelles risquent d’être indélébiles.
F. B.

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