Régions : TIZI-OUZOU
Branle-bas de combat autour du plan quinquennal


Après la réunion, présidée par le wali, de l’exécutif avec les élus locaux, celles des 21 commissions techniques de daïra élargies au mouvement associatif présidées par les responsables concernés, c’est autour des chefs d’entreprises du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique d’être mobilisés autour de la réalisation du quinquennal, d’un montant de 375 milliards de dinars et comportant beaucoup de grands projets.
Ces opérateurs ont été scindés en deux groupes, ceux opérant dans le bâtiment dans la matinée de mercredi leurs confrères des travaux publics et de l’hydraulique dans l’après-midi de la même journée. L’objet de ces rassemblements consiste, au-delà de l’information portant sur l’ampleur du programme et sur l’astronomique somme allouée à sa réalisation, à inciter et à encourager les opérateurs à se doter de moyens humains et matériels nécessaires pour prendre part à la réalisation des grands projets inscrits dans la wilaya. Il est question, en d’autres termes, d’une indispensable mise à niveau des entreprises sur les plans technique, de l’équipement, de l’encadrement, des méthodes d’organisation et des capacités de réalisation, quitte, conseille le wali, à créer des groupements d’entreprises pour pouvoir rivaliser avec les concurrents étrangers, faire un travail de qualité et dans les délais impartis. Les responsables de la wilaya semblent quelque peu inquiets pour ne pas dire paniqués par l’ampleur du programme et plus particulièrement par les grands projets tels que la liaison de la RN 12 à l’autoroute Est-Ouest sur une distance de 38 km via Draâ El-Mizan, le dédoublement de la RN 12 Tizi-Béjaïa par Azazga et Yakouren, le dédoublement de RN 72 Fréha-Azefoun, le prolongement de la voie ferrée sur Tamda et Azazga, les 30 lycées et autant de CEM entre le programme en cours et le programme à venir, les barrages de Souk Tleta et de Sidi Khelifa, 45 000 logements dont 30 000 ruraux, 10 000 places pédagogiques à l’université de Tamda et 4 000 lits d’hébergement, le stade de 50 000 places, la 3e rocade nord… L’énumération serait trop longue et fastidieuse, l’inquiétude, elle, parait légitime et fondée au regard de la taille et des capacités de la plupart des 1 679 entreprises domiciliées dans la wilaya parmi lesquelles 1 seule de la catégorie 4 selon le recensement du Dlep qui déplore le manque de performance et les imperfections dans les études et la réalisation. La mobilisation déclenchée par les autorités de la wilaya autour de la réalisation du quinquennal se veut générale, persuasive et percutante. Elle semble vouloir instaurer de nouveaux rapports empreints de coopération et d’entraide, avec les chefs d’entreprise, partenaires incontournables dans l’exécution du quinquennal et la création d’emplois. La question de qui, de l’administration et des opérateurs économiques, doit accompagner l’autre s’est posée au cours des débats. Les reproches ne sont pas rares d’un côté comme de l’autre mais il semble, à entendre le wali, que désormais le regard doit être fixé sur l’horizon et les objectifs à atteindre à travers l’opportunité de ce plan qui n’est pas fractionné, comme par le passé, mais affecté dans sa globalité. Il y a donc, déclare le chef de l’ exécutif, du travail pour ceux qui veulent contribuer au développement de la wilaya et qui possèdent la qualification nécessaire, les crédits sont disponibles et l’administration est tout à fait disposée à s’adapter aux besoins de la mise en œuvre du plan et aux demandes de ses partenaires. Il faut, ajoute le wali, impliquer tous les secteurs, le bâtiment, les producteurs de matériaux de construction, les travaux publics, l’hydraulique et l’environnement de l’entreprise et créer, ce faisant, les conditions indispensables à la réalisation des projets alloués à la wilaya. La production des agrégats semble toutefois se profiler comme une ombre au tableau tant qu’on aura pas surmonté les multiples oppositions des villageois à la mise en service de nombreux gisements de carrière retenus de longue date. Le recyclage des cadres sortants de l’université, formés sur la base de l’ancien plan comptable national, se poserait aussi, d’après un intervenant dans les débats, aux chefs d’entreprise qui voudraient étoffer leur encadrement. Il faut des cadres directement opérationnels, suggère-t-il au wali qui incite les entreprises à puiser dans le potentiel humain de 25 000 à 27 000 diplômés sortant chaque années des différents secteurs de la formation. L’accès aux crédits et le règlement des créances serait également semé d’embûches d’après certains chefs d’entreprise. Parlant au nom des 250 architectes agréés, une demoiselle dénonce le retard dans leur paiement depuis 2 ou 3 ans.
B. T.

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