Dans sa derni�re �dition du rapport annuel du Syst�me d�observation permanente des migrations internationales (Sopemi), l�Organisation de coop�ration et de d�veloppement �conomique (OCDE) constate une diminution des flux migratoires durant l�ann�e 2008. Les ressortissants alg�riens restent les premiers immigrants en France, devant les Marocains et les Tunisiens.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La trente-quatri�me �dition du rapport annuel du Syst�me d�observation permanente des migrations internationales (Sopemi) traite des tendances r�centes des flux migratoires dans les pays de l�OCDE. Cette �dition, rendue publique le 12 juillet, est consacr�e � l�ann�e 2008. Ce rapport se base sur des donn�es statistiques officielles fournies par les pays membres de cette organisation. Toutefois, le syst�me statistique ne prend pas en compte les donn�es relatives � l�immigration clandestine, il se r�f�re essentiellement aux entr�es sur les territoires et au nombre de titres de s�jour accord�s par les administrations des pays concern�s. Pour ce qui est des �migrants alg�riens, la France reste le principal pays d�accueil. Les Alg�riens sont class�s premiers du groupe �Afrique du Nord et Proche- Orient�, qui compte �galement les Marocains et les Tunisiens, repr�sentant 38 % des �migrants hors Union europ�enne en France. Les ressortissants alg�riens se classent �galement en premi�re position en termes de nombre d�entr�es sur le territoire fran�ais avec 22 300 entr�es en 2008. Un chiffre qui conna�t une baisse sensible en comparaison avec les ann�es pr�c�dentes : 28 500 en 2003 et 24 400 en 2006. Sur un autre plan, le recours � l�exil politique continue sa tendance � la baisse. Une situation qui se confirme en 2008 puisque les Alg�riens se classent en 11e position avec 978 demandes formul�es aupr�s de l�administration fran�aise contre 4 209 en 2004. Mais les Alg�riens d�tenteurs de titres de s�jour permanent sont toujours aussi nombreux � opter pour la nationalit� fran�aise. En 2008, 20 256 ont fait ce choix. Les ressortissants marocains ont toutefois �t� plus nombreux � obtenir la naturalisation avec 28 699 demandes accept�es. D�ailleurs, la tendance � l�immigration est bien plus ancr�e aupr�s de nos voisins de l�Ouest. Outre la France, les Marocains restent tr�s pr�sents en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Ils d�passent m�me les Alg�riens dans les statistiques consacr�es au Canada. Sur un plan plus global, le rapport de l�OCDE constate une nette r�cession des flux migratoires, �principalement ceux r�pondant � une demande de main-d��uvre�. Une situation � mettre sur le compte des effets de la crise financi�re internationale. �La crise a aussi eu pour effet de pousser de nombreux immigr�s hors du march� du travail, et ce de mani�re plus forte que pour les travailleurs n�s dans le pays. Beaucoup de ces immigr�s venaient d�arriver. Par le pass�, le chemin du retour � l�emploi a toujours �t� long pour les immigr�s. Avec les pertes d�emploi engendr�es par la crise, il est probable que cette situation perdure. En outre, dans plusieurs pays de l�OCDE, m�me pendant les p�riodes plus fastes, l�int�gration des immigr�s et de leurs enfants sur le march� du travail n�a pas toujours �t� � la hauteur des attentes�, note John P. Martin, le directeur de l�emploi, du travail et des affaires sociales � l�OCDE. Ce responsable a d�ailleurs appel� � une reconnaissance active des immigr�s � travers la mise en �uvre de mesures pour leur int�gration sur le march� du travail. �Les bonnes performances des immigr�s ne sont pas seulement souhaitables. C�est un imp�ratif que les �conomies des pays de l�OCDE ne doivent pas ignorer. Les immigr�s doivent �tre activement engag�s sur le march� du travail et acqu�rir leur ind�pendance de la m�me mani�re que les personnes n�es dans le pays et poss�dant les niveaux d��ducation et de qualification comparables. Cela veut dire que les immigr�s ne devront pas manquer le train de la reprise quand il repartira et que l�emploi augmentera�, a soulign� John P. Martin dans ce rapport annuel.
T. H.

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