R�gions : CONSTANTINE
Chaud sera l��t�


La promesse du premier responsable de l�ex�cutif de d�barrasser le territoire de sa wilaya des paysages hideux offerts par ces favelas qui ceinturent la cit� mill�naire avant la fin de cette ann�e para�t d�embl�e surr�aliste.
Le wali de Constantine tient mordicus � cette �ch�ance et montre une d�termination sans faille pour r�ussir l� o� ses condisciples ont �chou�. Confort� par le clin d��il ou carr�ment l�appui de sa hi�rarchie, Abdelmalek Boudiaf repart, donc, dans des no man�s land curieusement surpeupl�es, en qu�te de caution. Sa visite mardi � l�immense bidonville longeant l�oued Boumerzoug ob�it en effet � cette volont�, mais selon une approche diff�rente tant-il vrai que les souvenirs douloureux des d�localisations qui ont touch� les habitants du quartier le Bardo, et r�cemment, l�avenue de Roumanie, sont encore vivaces. Cette fois-ci, il a pr�f�r� faire un pas vers l�apaisement en explicitant sa d�marche, rassurant les ayants droit et pr�venant les fossoyeurs des cons�quences qu�ils encourent. Commun�ment connu sous le nom ubuesque de cit� �Bessif�, ce bidonville, qui occupe une superficie de pr�s de 20 hectares, abrite plusieurs centaines de familles. Des familles qui ont accueilli le wali avec des youyous mais qui risquent de d�chanter le jour J. Les crit�res stricts de s�lection des b�n�ficiaires de logements sont tels que pr�s de la moiti� des pr�tendus habitants actuels du bidonville sont menac�s d�exclusion. Seules les familles pr�sentes sur le site avant 2007 sont admises par l�administration sur les listes des �ventuels b�n�ficiaires. Et justement, elles �taient quelque 450 familles en 2007, selon un recensement effectu� � l��poque par le comit� de quartier dont le bureau a �t� contraint de d�missionner. Un chiffre qui serait pass� en si peu de temps � plus de 900 familles selon un ex membre de ce comit�. Sur place, le wali n�a gu�re m�ch� ses mots pour prier tous ceux qui n��taient pas l� avant 2007 de faire preuve de sagesse et de ne rien entreprendre pour compromettre l�op�ration. Abdemalek Boudiaf qui aurait d�j� une id�e pr�cise sur le dossier s�est emp�ch�, en effet, de divulguer le moindre d�tail, y compris sur la composante de la commission qui se penche sur la question et qui serait, selon ses termes, �au-dessus de tout soup�on parce qu�elle veillera � �tudier au cas par cas tous les dossiers�. Confiant, il s�est, plut�t, f�licit� des programmes de logements r�alis�s par sa wilaya depuis 2005, lesquels permettent d�envisager l��radication d�finitive des bidonvilles � Constantine, d�autant plus qu�il reconna�t que les conditions de vie de ces familles sont inhumaines. Un peu moins peut-�tre que celle qui pr�valent � l�autre bidonville gigantesque situ� sur les hauteurs de Constantine, Fedj Errih en l�occurrence, inscrit lui aussi au chapitre des d�fis lanc�s par le wali qui a � peine cinq mois pour faire taire ses d�tracteurs sinon� Cinq mois pour supprimer 5 ou 6 bidonvilles sans embraser le chaudron de la col�re populaire. Saura-t-il pour autant rendre le sourire � toutes ces femmes jeunes et �g�es venues l�accueillir avec les youyous et � ces enfants qui se bousculaient � ses pieds ? Rien n�est s�r quand on sait que l�exag�ration qu�il soup�onne chez ces m�mes �mes est une r�alit� autant que le m�pris affich� par certains fonctionnaires de l�administration envers ces habitants. Certes, un wali ne peut pas �tre pr�sent partout, mais on le tiendra toujours pour responsable du bonheur des uns et du malheur des autres.
K. G.

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