La chambre d’accusation a-t-elle réalisé que l’assassinat de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), feu Ali Tounsi, est beaucoup plus compliqué pour être instruit avec une telle célérité ?
Réunie jeudi dernier «en l’absence des représentants de la partie civile et aussi du présumé auteur», la chambre d’accusation près la Cour d’Alger a en effet décidé de reporter l’examen du dossier pour une semaine, soit à mercredi prochain, révéle notre confrère El Watan dans sa livraison d’hier. Les cris de la partie civile et de la défense du présumé assassin, qui, rappelons-le, ont décrié le cours de la procédure pénale, ont-ils finalement résonné du côté des magistrats de la chambre d’accusation ? Les avocats des deux parties, eux, et tout en confirmant l’information, se sont refusés à commenter cette remise en rôle par la chambre d’accusation. Celle-ci infirmera-t-elle l’ordonnance du juge d’instruction et ordonnera-t-elle un complément d’information et par ricochet, l’audition d’autres témoins et du vice-Premier ministre Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur au moment des faits ? Les magistrats de la chambre d’accusation seraient-ils plus radicaux que ça et prononceront-ils la nullité de la procédure tout en déléguant le dossier à un autre juge d’instruction ? L’affaire promet en tout cas beaucoup de rebondissements…
L. H.

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