Régions : ASSOCIATION ÉCOLOGIQUE DE BOUMERDÈS
Débat citoyen sur les problèmes d’environnement


Les problèmes écologiques qui se posent dans les communes, les wilayas et de manière générale dans le pays concernent les citoyens que nous sommes. Dans le but de sensibiliser justement ce citoyen à accomplir des efforts dans la lutte contre les dangers de la pollution, l’association écologique de Boumerdès, AEB, active pour faire admettre aux populations que les risques de pollution sont importants et réels.
L’Association a repris à son compte le principe de l’université d’été pour organiser au bord de la mer un débat citoyen sur les problèmes écologiques. Ce débat auquel les citoyens de Boumerdès ou d’ailleurs sont conviés, particulièrement ceux attachés à la préservation de l’environnement, se déroulera dans le local de l’association situé en bord de mer, plus exactement au petit village de Rocher noir. La commission mise en place à cet effet a arrêté pour l’heure deux thèmes. Le premier se rapporte aux déchets. Il est prévu les 21 et 22 juillet à partir de 9h30. Par ailleurs, comme les citoyens sont durant la saison estivale plus proches de la mer, donc plus disposés à écouter un discours sur la «mer et le milieu aquatique», c’est le second thème qui sera l’objet de débat les 1er et 2 août toujours à la même heure et à la même adresse. «Nous sommes à l’écoute des citoyens pour des critiques et des suggestions. Cela nous permettra d’élaborer des recommandations et éventuellement des projets», dira Ryad Bendaoud, président de l’AEB. Cette association, qui fêtera ses 21 ans d’activité le 7 août prochain, ne manque pas de projets. Elle en a réalisé un grand nombre. Cette démarche de débat public vise à impliquer plus de citoyens dans cette lutte écologique devenue essentielle dans notre pays. Les organisateurs évacuent l’aspect politicien des débats. «Nous ne substituons pas aux institutions ni aux pouvoirs publics, nous sommes simplement des sentinelles et nous essayons de veiller avec nos convictions et nos modestes moyens sur la préservation de l’environnement dans notre région et dans notre pays Nous savons bien que le plus souvent nous nageons à contre-courant de la société, mais pour les militants que nous sommes il y a des sacrifices à consentir», indique le Dr Sellam, membre de cette association. «Effectivement, notre principale mission est éducative, et s’oriente particulièrement vers les plus jeunes. Nous voulons leur inculquer les réflexes sur les petits gestes à faire en faveur de la protection de l’environnement. C’est difficile, mais notre persévérance et les efforts de la société civile finiront par donner les fruits. Nous sommes heureux que l’école algérienne ait pris à son compte l’éducation environnementale», ajoute le président. «Nous ne préconisons pas de confrontation avec les institutions. Cette démarche n’aboutit généralement à rien. Nous sommes pour la concertation et le partenariat», répondent les Verts de l’AEB à notre question relative au travail de lobbying comme moyen pour faire aboutir leurs idées, notamment parmi les collectivités et les institutions locales. Cependant, la situation environnementale de la région et du pays commande l’urgence de l’action.
Le mystère des nanotechnologies
La tâche de l’AEB ne s’arrête pas uniquement à organiser des débats publics avec les citoyens. Dans les domaines plus pointus de l’écologie, elle y est très active. Les observateurs lui reconnaissent en effet des capacités d’écoute, d’expertise et de préconisation de solutions en la matière. A ce titre, elle organise un séminaire les 20 et 21 octobre prochain qui intéresse les universitaires, les institutions, les industriels, les entreprises publiques et privées, le monde associatif et particulièrement les médias. Les membres de l’AEB, qui fait partie rappelons-le, des réseaux écologiques méditerranéens, ne sont pas à leur premier séminaire. La rencontre d’octobre aura à discuter de deux thèmes d’une grande sensibilité en Algérie «L’entreprise algérienne et le règlement Reach (Registration, évaluation, autorisation and restriction of chemicals)». «L’obligation d’enregistrement des substances imposées par Reach repose essentiellement sur les producteurs et les importateurs des produits chimiques dans l’un des pays de l’Union européenne. Néanmoins, les fabricants ainsi que les exportateurs et importateurs de produits chimiques en Algérie ayant une relation commerciale avec l’Europe sont également concernés. Les enjeux de cette nouvelle réglementation pour l’Algérie sont encore peu connus d’autant plus que les entreprises maghrébines ne sont pas encore préparées», lit-on dans la présentation de cette rencontre. Ce premier thème est en relation avec le second : «Le rôle des nanotechnologies dans la substitution des produits chimiques». La communauté scientifique algérienne convient que notre pays est à ses premiers balbutiements dans cette filière scientifique et industrielle. «N’oublions pas la découverte miraculeuse de l’amiante. La communauté humaine aura, malheureusement, à gérer pour plus de 30 ans les conséquences de cette découverte et de son exploitation industrielle», prévient le docteur Sellam.
Abachi L.

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