L’eau potable se fait sérieusement désirer depuis quelques semaines dans la commune de Maâtkas.
Alors qu’on croyait les pénuries d’eau révolues depuis le renforcement du réseau alimentant la commune de Souk El Ténine depuis la nappe phréatique du plateau de Mechtras, voilà que le «cauchemar» des robinets secs ressurgit depuis le début de la saison estivale. Il convient de souligner que cette commune de Maâtkas qui compte quelque 45 villages et plus de 35 000 habitants a toujours été mal lotie en matière d’alimentation en eau potable. Et rien n’indique que cela ne va pas durer surtout que l’Algérienne des eaux (ADE) ne cesse de s’illustrer par ses intempestives pannes au niveau de la station de pompage de Bouaïd ou alors les débits faibles de pompage. Pis, même la répartition de ce liquide vital à travers les villages est décriée par de nombreux citoyens, «nous avons de l'eau un jour sur trois, voire quatre, nous ne pouvons jamais savoir quand l'eau sera coupée ou rétablie, c'est l'opacité totale», s’indigne un villageois qui rajoutera : «Qu'on fasse un programme de répartition et qu'on l'affiche pour qu'il y ait plus de transparence et éviter du coup, les récurrents mécontentements». Pourtant cela se fait dans plusieurs communes de la wilaya où la répartition de l'eau est gérée dans une transparence totale et une équité incontestable. C’est dire que, pour le moment, c’est le silence radio qui est observé par l’ADE quant à ces pénuries d’eau alors que la saison estivale bat son plein avec des températures qui frôlent quotidiennement la barre des 40°. Certains parlent de l’incapacité de la station de pompage de Bouaïd de pouvoir alimenter cette grande partie sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, d’autres évoquent le tarissement de cette nappe et les heures limitées de pompage accordées à Maâtkas, et que ce ne serait qu’ une politique de rationnement qui est menée délibérément par l’ADE. C’est précisément ce blackout absolu de cette entreprise qui laisse place à toutes ces supputations et aux folles rumeurs qui circulent chez bon nombre de ménages.
Amayas Idir

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