L’Entente de Sétif a raté son entrée en phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique en s’inclinant logiquement (0-1), vendredi au stade du 8- Mai-45, face à une superbe formation tunisienne de l’Espérance de Tunis.
Contrairement aux visiteurs qui affichaient des dispositions physiques, techniques et tactiques au point, les Sétifiens quant à eux ne furent que l’ombre d’eux-mêmes. A la traîne depuis le début du match, les Noir et Blanc n’étaient même pas capable physiquement et tactiquement de désarçonner une équipe du «Tarradji» bien en place, bien en jambe et mieux organisée sur tous les plans. Cette dernière a amplement mérité son succès en dominant la quasi-totalité de la rencontre où les Sétifiens ne furent dangereux qu’en de rares occasions. Une belle victoire et trois précieux points qui mettent déjà l’Espérance de Tunis sur orbite. Déjà dès le coup d’envoi de la rencontre, on sentait de la fébrilité au sein de la formation sétifienne qui avait du mal à trouver ses repères. Une situation qui profite aux Tunisiens pour asseoir leur domination en se créant les premières actions du match, à l’instar de la frappe d’Aful qui passe légèrement à côté des bois de Ferradji (7’) ou encore le centre de la droite de Bouazzi qui sera capté in-extremis par le même Ferradji (9’). Pendant ce temps, les Noir et Blanc tentent de desserrer l’étau mis en place par la bande à Benzarti mais sans succès. Les Sang et Or tunisiens accentueront davantage leur suprématie et menacèrent de plus belle l’arrière garde sétifienne qui résiste tant bien que mal aux assauts de Darragi et consorts. La dernière action du premier half sera toujours tunisienne quand Afful remet pour Korbi en excellente position. Ce dernier, seul devant Ferradji, verra son puissant tir repoussé du pied par le dernier rempart sétifien (44’). En seconde période, les protégés de Zekri tentent de reprendre le jeu à leur compte et de s’imposer. Mais ce n’était qu’un feu de paille. En effet, sur une accélération de Darragi sur la droite, Bouazzi prend le dessus sur la défense locale et notamment sur son garde du corps, Raho, et du plat du pied, glisse le ballon dans les filets (52’). C’est la douche froide au stade du 8-Mai-45, quoique prévisible au vu de la prestation des Ententistes. Désemparés et déconcentrés, les Sétifiens répliquèrent par des actions individuelles de Djabou mais sans réel succès. Hachoud avait failli réduire la marque quand sa frappe ira percuter la transversale et ricocher sur la ligne de but (64’). Il sera imité par son coéquipier Kacem qui voit son tir claqué en corner par le gardien Naouara (74’). Sentant le danger, les gars de Bab Souika reprennent la direction des commandes et sur une superbe ouverture d’Harrisson Afful, Ayari va se présenter seul davant Ferradji mais rate un but tout fait (77’). Malgré les rares tentatives des Sétifiens, le score restera inchangé jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre sud-africain Daniel Benett. Une défaite logique pour l’ESS qui n’a rien fait pour éviter ce «Waterloo». Aux Sétifiens donc de se ressaisir lors de la seconde journée face au détenteur du trophée le Mazembe du RDC. Une mission, certes, difficile mais pas impossible.
Imed Sellami

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