Actualit�s : LOI DE FINANCES COMPL�MENTAIRE 2010
Nouvelles taxes : l�attente des concessionnaires


Au menu de la loi de finances compl�mentaire pour 2010, des taxes sur l�achat de certains types de v�hicules suscitent l�attentisme des acteurs du march� automobile.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Attendue, la loi de finances compl�mentaire pour 2010, en cours d�examen gouvernemental, s�av�re coercitive, au moins sur le plan fiscal. De nouvelles taxes devraient �tre introduites pour l�acquisition de certains v�hicules utilitaires et des motos � matricule, selon des informations publi�es avant-hier dans un quotidien arabophone.
Des v�hicules tax�s
entre 5 et 70 millions de centimes
En compl�ment de la taxation des v�hicules touristiques neufs, d�cid�e par la compl�mentaire de 2008 et �largie aux grosses cylindr�es en 2009, la mouture de 2010 impose des taxes variant entre 5 et 70 millions de centimes pour l�acquisition de 47 v�hicules utilitaires, de transport de voyageurs et motos. Concernant l�acquisition de camions, il est question d�imposer des taxes variant entre 30 et 70 millions de centimes selon leurs caract�ristiques techniques. Comme il s�agit d�imposer les bus neufs entre 15 et 30 millions de centimes selon la capacit�, � partir d�une dizaine de places. S�agissant des motos � matricule, la LFC 2010 pr�voit des taxes variant entre 5 et 10 millions de centimes, pour les grosses cylindr�es (plus de 250 cm3). Cela m�me si la demande pour les motos grosses cylindr�es, par exemple, reste assez limit�e car li�e � une question de revenus.
L�impact sur le march�
automobile
Des mesures qui impacteront sur le march� automobile, en termes notamment de hausse des prix pour certains v�hicules, voire le reflux de la demande. Voire le repli sur le march� d�occasion, plus attractif pour les acqu�reurs potentiels. N�anmoins, le march� reste dans l�expectative, l�attentisme. Tant les concessionnaires que les acqu�reurs attendent des pr�cisions sur l��volution des prix. Pour le moment, les prix affich�s par certains concessionnaires et distributeurs, notamment Hyundai pour les camions, Isuzu pour les bus et Keeway pour les motos et scooters restent stables. �Nous attendons une notification officielle�, rel�vent la plupart des op�rateurs tout en pr�cisant, pour certains d�entre eux, que cette hausse n�influera pas sur leurs marges b�n�ficiaires m�me si les prix augmentent. Quant aux acqu�reurs, leur affluence aupr�s des showrooms et des magasins reste la m�me. Certes, la hausse potentielle du co�t de ces v�hicules n�agr�e pas tout le monde, devant grever le budget tant pour les particuliers que pour les transporteurs et autres op�rateurs �conomiques.
Et l�int�r�t public
?
Ainsi, cette hausse des moyens de transport devrait induire la baisse de l�activit� de transport de voyageurs, au d�triment de l�int�r�t public que les concepteurs du texte semblent m�conna�tre ou m�sestimer. Mais aussi un manque � gagner �vident, une baisse du chiffre d�affaires pour les transporteurs, selon le pr�sident de la Conf�d�ration nationale du patronat alg�rien (CNPA), M. Na�t-Abdelaziz, attendant n�anmoins d�en savoir davantage. En rappelant que la CNPA compte plus de 11 000 op�rateurs dans les segments du transport urbain, du transport de voyageurs et du transport des marchandises. Pour autant, les consommateurs ont toute latitude de se d�cider, soit d�acheter maintenant avant l�entr�e en vigueur de la taxation ou attendre d�y voir plus clair. Voire, de profiter des promotions commerciales, des formules d�achat au titre des dispositifs Andi et Ansej-Cnac, ou des formules d�achat group�es, selon le type de v�hicule et le statut socioprofessionnel des acheteurs. Et cela dans le contexte o� la politique du transport reste encore � revoir et les retards dans la modernisation infrastructurelle encore patents.
Le bl� import�
serait tax�
Par ailleurs, cette LFC 2010 devrait pr�voir une taxe sur l�importation de bl� dur d�un montant de 2 500 dinars le quintal. Il s�agit d�obliger les meuniers � s�approvisionner en bl� produit localement. Une mesure appr�ciable, pertinente selon le pr�sident de la Conf�d�ration des industriels et producteurs alg�riens (Cipa) qui compte nombre de transformateurs. Pour Abdelaziz Mhenni, cette taxation est normale dans la mesure o� les op�rateurs b�n�ficient d�j� de la subvention et d�aides publiques et au regard de l��quit� fiscale. D�autre part, la loi de finances compl�mentaire pour 2010 permettrait � l�Etat de �nationaliser �, reprendre les locaux commerciaux ou professionnels, tant publics que priv�s, non exploit�s depuis une ann�e. Une mesure louable selon un acteur agissant au sein de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens, M. Boulenouar, d�autant que 12 � 15 % de locaux ferment chaque ann�e, dans le cadre du gel ou du retrait d�finitif du registre du commerce. Pour autant, cette mesure semble inop�rante dans la mesure o� l�informel s�vit et manque d��tre combattu efficacement, des infrastructures commerciales sont ferm�es depuis belle lurette et le contr�le de l�exploitation effectif des locaux s�av�re assez difficile.
C. B.

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