Culture : Une chanson pour Paul le poulpe
«Octopus’s garden»


«We will sing and dance around because we know we can’t be found», nous dirat- il en rêvant de couler, enfin, des jours heureux au fond de la grande bleue.
Ringo Starr lance un appel pour libérer Paul le poulpe et le rendre à la mer, son environnement naturel, comme cela a été fait pour l’orque Keiko, héros des trois films Sauvez Willy ! Se faisant le porteparole du désormais célèbre poulpe, l’ex- Beatle, chante : «I like to be, under the sea in an octopus’s garden in the shade». Et plus loin, il nous dit que le poulpe veut vivre au milieu des récifs coralliens, voir les vagues de l’océan et inviter ses amis pour constater combien il est heureux dans son jardin sousmarin. «We will sing and dance around because we know we can’t be found», nous dira-t-il en rêvant de couler, enfin, des jours heureux au fond de la grande bleue. Ringo Starr s’est-il solidarisé avec le poulpe parce qu’il porte le même prénom que son ami l’ex- Beatle Paul McCartney ? Octopus’s Garden (le jardin du poulpe) est en réalité une chanson des Beatles sortie en 1969 dans l’album Abbey Road. Ses paroles signées Richard Starkey (le vrai nom de Ringo Starr), semblent êtres écrites spécialement pour Paul le poulpe, surtout que beaucoup de gens commencent à demander à ses propriétaires de le rendre à la mer où, disent- ils, il sera plus heureux. C’est l’été et on ne peut pas ne pas penser à la mer. Imaginez- vous vivre dans un sous-marin jaune et naviguer dans les fonds marins en chantant en chœur «We all live in a yellow submarine», comme l’avait fait les Quatre de Liverpool, jadis. Peut-être que vous rêvez de faire du surf sur les plages de Californie (California dreamin), avec les Beach Boys (Surfin’ USA). Un animal est-il heureux en captivité ? Sûrement pas, et l’histoire réelle de l’orque Keiko est là pour le prouver. Le pauvre animal a été capturé en 1979 à l’âge de deux ans, alors qu’il avait encore besoin de sa mère. Il deviendra célèbre après les trois épisodes du film Sauvez Willy !sortis respectivement en 1993, 1995 et 1997 et dans lesquels le spectateur suit les aventures d’un petit garçon qui veut rendre sa liberté à un orque. Puisque c’est possible dans un film, pourquoi pas dans la vie, semblent se dire les milliers de personnes qui se mobilisent pour exiger la libération de Keiko (le chanceux, en japonais). L’orque sera relâché en 1998. Mais les dures années de captivité dans un bassin (Paul, lui, est dans un petit aquarium), laissent beaucoup de séquelles. Par exemple, l’animal libéré, souvent, a du mal à trouver sa nourriture luimême. Keiko, en outre, même libéré, évitait les autres orques et cherchait la compagnie des hommes pour le plus grand bonheur de ses «fans» qui le suivaient partout. Keiko es mort en décembre 2003 dans un fjord norvégien. Alors, faut-il sauver Paul le poulpe, la nouvelle coqueluche des Espagnols champions du monde du football ? Le poulpe devin mérite une retraite dorée, car il ne lui reste théoriquement que six mois à vivre. Laissons-le en paix et, de grâce, ne lui demandez plus de faire des pronostics sur les résultats des matchs de foot : le charme risque d’être rompu !
Kader B.

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