«Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a réagi à chaud en décidant de retirer l’exclusivité de l’annonce des résultats du bac à Mobilis.» C’est ce qu’a déclaré hier le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi, en réaction à cette décision.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La décision du ministre de l’Education nationale «n’est pas définitive», selon M. Benhamadi. Ce dernier s’attend visiblement à voir Benbouzid revenir sur sa décision de retirer la diffusion des résultats des cycles de fin d’année à l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis. Il estime que Benbouzid a réagi «à chaud», tout en soulignant que «le scandale lié à l’annonce de faux résultats au bac 2010 par Mobilis est un non-événement ». Et ce d’autant plus, selon lui, que «l’Office national des examens et concours (Onec) a reconnu son erreur». Il n’y aurait donc pas lieu, selon le ministre des TIC, d’imputer la faute à l’opérateur de téléphonie mobile. «Les 17 candidats ayant eu de mauvaises informations sur leurs résultats sont tous issus du même lycée dont la codification n’est pas homogène par rapport à celle des autres candidats», a-t-il expliqué, précisant qu’il ne s’agit pas d’une affaire de manipulation mais d’un problème lié au système informatique. Et d’arguer que «ce genre d’erreur peut également se produire dans le cadre de l’affichage classique». Le ministre des TIC a, en outre, fait savoir que l’opérateur en question «a reçu les parents des élèves concernés et ces derniers ont fini par comprendre ». Pour rappel, le ministre de l’Education nationale a estimé que «l’expérience avec Mobilis s’étant avérée infructueuse, il a été décidé d’y mettre un terme», ajoutant qu’«à partir de l’année prochaine, les résultats seront communiqués sur Internet et affichés dans les lycées, sans qu’aucun opérateur ait ce marché». Sur un tout autre volet, il est à noter qu’une lettre d'intention a été signée hier entre le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication et l'Union internationale des télécommunications (UIT), visant à développer des axes de coopération. Le secrétaire général de l’UIT Hamadoun Touré a précisé que dans ce cadre, «l’Union apportera son appui aux projets lancés en Algérie dans le domaine des TIC», tout en soulignant qu’il n’est pas question d’un «assistanat» mais d’un «accompagnement dans le développement des grands projets déjà mis en place».
S. A.

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