Régions : CONTRAT D’INSERTION PROFESSIONNELLE POUR LES UNIVERSITAIRES
L’AWEM de Boumerdès mise à l’index


Le gouvernement a créé une formule d’aide aux nouveaux diplômés des universités, le CID (contrat d’insertion des diplômés) leur facilitant l’intégration progressive dans le monde du travail et la sphère économique.
La formule semble donner quelques résultats. Ce qui ne semble pas être le cas de la wilaya de Boumerdès où l’AWEM (Agence de wilaya de l’emploi) est fustigée pour des lourdeurs bureaucratiques. Le président de la fédération de Boumerdès de l’Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), Rabah Bentoura, n’est pas content de la collaboration de cette agence. Il le fait savoir. Il nous montre une liste de 29 universitaires en chômage qu’il a tenté de remettre à l’administration de l’AWEM. Dans le même temps, l’UGEA de Boumerdès sollicite quotidiennement, dit notre vis-à- vis, ses adhérents pour avoir des postes de travail en puisant dans cette liste que cette union a collectée par ses propres moyens. Pour l’UGEA, cette liste aide aussi bien les patrons qui n’auront plus à chercher du personnel qualifié à recruter pour étoffer leur encadrement, ce qui les aide à avoir l’argumentaire solide en vue d’obtenir la qualification professionnelle. Cette aide permet également aux nouveaux diplômés de trouver un poste de travail. «La fédération de l’UGEA ne cherche qu’à jouer le rôle de simple facilitateur», affirme son président. Exemple, l’entreprise de Bentoura a recruté une universitaire en CID. A la fin de son contrat, le patron l’a définitivement intégré au personnel permanent de sa société. Il semblerait que les responsables de l’AWEM n’ont pas pris en compte cet aspect du problème. De plus, ils exigent, selon Bentoura, la présence dans leurs bureaux de tout entrepreneur demandeur de recrutement. «L’entrepreneur a d’autres soucis et gère des chantiers. Par ailleurs, c’est à l’administration de l’AWEM de faciliter le travail aux entreprises mais pas le contraire. On sait que c’est le demandeur de poste de travail, en l’occurrence le jeune représenté par l’AWEM qui va vers l’employeur. Dans le cas qui nous intéresse, cette agence impose malheureusement le contraire», dira Bentoura qui cite tout de même l’agence de Bordj-Menaïel comme exemple de bonne volonté et collaboration saine. Contacté par nos soins, le directeur de l’agence mise en cause dément catégoriquement cette assertion. «L’entrepreneur peut déléguer son DRH ou son chargé du personnel. Cela ne pose aucun problème pour nous», clame ce responsable. En tout état de cause, il y a comme un malaise parmi les universitaires qui postulent par le biais de cette formule CID à un poste de travail. Pour faire aboutir un contrat, le candidat passe par un processus alourdi par la bureaucratie. C’est le cas de cette jeune fille, universitaire spécialisée dans la gestion d’entreprise, que nous avons rencontrée dans le bureau de l’UGEA. Presque en larmes, elle nous part de sa déception. Elle a déposé, dès la fin de ses études, en 2006, un dossier. En présence de l’entrepreneur qui lui a signé, dernièrement, un contrat de recrutement par le biais du CID mais qui n’a pas encore été concrétisé, la jeune fille énumère les tracasseries rencontrées.
Abachi L.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable