Actualit�s : FAIBLE COUVERTURE SOCIALE DES EMPLOY�S
Des chiffres et des questionnements


Le niveau de couverture sociale des employ�s reste assez faible en Alg�rie, selon les chiffres de l�ONS. Une situation qui soul�ve plusieurs questionnements.
Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - L�Office national des statistiques (ONS) assure, sur la base d�une enqu�te effectu�e en 2009, que la moiti� de la population occup�e (50,4 %) n�est pas affili�e � la S�curit� sociale. Sur une population de 9 472 000 occup�s, enregistr�s au dernier trimestre de 2009, 4 778 000 personnes ne sont pas affili�es au r�gime de la S�curit� sociale. Ce taux est plus important, selon l�ONS, dans le monde rural (60,1%) et dans le cas des salari�s non permanents (69,1%) et des occup�s ind�pendants (80,1%). Selon le secteur d�activit�, l�ONS enregistre un taux de 89% d�occup�s non affili�s dans le domaine de l�agriculture et de 79,8% dans le BTP. Quant au secteur priv�, l�ONS constate que 77,1% des occup�s d�clarent ne pas �tre couverts par le r�gime de la S�curit� sociale. Voire, 91,5% des employ�s agricoles et 85% des employ�s dans le BTP ne sont pas d�clar�s dans le secteur priv�. Des chiffres inqui�tants m�me si la faible couverture sociale des employ�s n�est pourtant pas un ph�nom�ne nouveau. D�autant qu�une bonne partie des agriculteurs, exer�ant dans les exploitations priv�es, et aussi dans les grandes unit�s, n��prouve pas le besoin d�aller se faire d�clarer, ou m�me contracter une assurance. Voire, des employeurs ne veulent pas faire d�clarer leurs employ�s. Il en est �galement le cas pour le secteur priv� formel, hors agriculture, o� seulement 50% des salari�s sont d�clar�s. Et d�autant que certains employeurs b�n�ficient d�un rapport de force favorable qui leur permet de contourner l�obligation l�gale de la d�claration. Comme le rel�ve le statisticien-�conomiste et consultant Sa�d Ighilahriz qui constate �galement que des employeurs, notamment des artisans, ne s�affilient pas eux-m�mes � la S�curit� sociale. Cette situation s�explique-t-elle par la faiblesse des moyens des services charg�s du contr�le, la capacit� des inspections du travail de couvrir une population de 10 millions de personnes ? Ou par le fait que les sanctions inflig�es, lors des op�rations de contr�le, ne sont pas assez dissuasives ?Le niveau �lev� des charges sociales constitue-t-il un autre �l�ment explicatif ? Cette faible couverture traduit-elle le manque de sensibilisation des travailleurs ou des employeurs ? Le syst�me de S�curit� sociale ne risque-t-il pas l�implosion, au regard du volume insuffisant des cotisations et du d�ficit de financement des retraites ? Des questions qui restent encore en suspens et n�cessitent un d�bat national, une large r�flexion des partenaires sociaux sur la p�rennit� de ce syst�me. Voire, la conclusion d�un autre pacte �conomique et social comme le sugg�re le math�maticien-statisticien Nacereddine Hammouda, chercheur au Cread qui sugg�re des dispositifs assurantiels adapt�s et flexibles, selon les cat�gories socioprofessionnelles.
C. B.

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