Sports : TENNIS
FINALE DAMES DE L�US OPEN
Kim Clijsters, comme � la maison


Petite ch�rie du public australien quand elle �tait fianc�e � Lleyton Hewitt, Kim Clijsters se sent d�sormais chez elle aux Etats-Unis, o� elle a connu les plus grand succ�s de sa carri�re, dont ce troisi�me US Open remport� hier devant la Russe Vera Zvonareva.

�Aussie Kim� �tait son surnom dans ses jeunes ann�es quand elle �voluait � domicile chaque d�but de saison en Australie. Aujourd'hui, c�est sur un autre continent, chez l�Oncle Sam, que la championne belge a trouv� l��quilibre. Mari�e � un basketteur am�ricain, Brian Lynch, p�re de sa fille Jada, et domicili�e dans le New Jersey, � quelques dizaines de kilom�tres du court central Arthur Ashe, Clijsters est dans son �l�ment aux Etats-Unis, quand elle n�est pas dans son village de Bree, du c�t� flamand de la Belgique. Et ce n�est pas un hasard si la belge de 27 ans a remport� ses trois titres du Grand Chelem dans son pays d�adoption, en 2005 et en 2009, avant cette revanche prise hier sur Zvonareva, qui lui avait barr� la route � Wimbledon. �J�ai toujours bien aim� et bien r�ussi sur les courts en ciment am�ricains, m�me quand j��tais junior. Pas seulement New York, mais Stanford, San-Diego, Los Angeles, tous ces tournois- l�... J�ai un instinct naturel pour m�adapter � cette surface, ce qui n�est pas le cas sur d�autres.� D�autres facteurs comptent aussi. �Des petits d�tails, explique-t-elle. Cela fait plusieurs ann�es qu�on habite le m�me h�tel, o� on a pris nos habitudes. Et puis la famille de Brian habite tout pr�s (New Jersey.) Hier, elle a pouss� un cri du c�ur : �New York est un endroit g�nial, qui ne m�a apport� que du bonheur dans ma vie de joueuse.� �Je ne joue peut-�tre pas � la maison, mais tout pr�s�, a-t-elle ajout�.
�Le tennis, un hobby�
Il faut dire que Clijsters est d�une nature spontan�e et joviale. Et son enthousiasme contagieux lui conf�re une plus grande popularit� que celle de sa compatriote et rivale Justine Henin, plus secr�te. �Tout le monde conna�t sa personnalit�. Elle est sympa, ouverte, nature, spontan�e mais en m�me temps, c�est une grande championne, souligne Am�lie Mauresmo. Elle bosse �norm�ment. Pour revenir comme �a apr�s une maternit�, il y a forc�ment beaucoup d�abn�gation aussi dans sa vie et dans son quotidien.� �Le tennis, c�est un hobby pour moi�, d�clarait-elle l�an dernier apr�s son deuxi�me triomphe � Flushing Meadows, � peine un mois apr�s avoir effectu� son retour � la comp�tition, dont elle s��tait �loign�e pendant plus de deux ans, notamment pour fonder une famille. Le naturel avec lequel �maman Kim� avait fait signe � sa petite Jada de la rejoindre sur le court pour profiter � ses c�t�s de la c�r�monie avait apport� une bouff�e d�air frais dans l�ar�ne. Ces images ont fait la Une des journaux. Rebelote cette ann�e o�, apr�s avoir grimp� dans les tribunes pour prendre dans ses bras son mari et �meilleur ami� Bryan et de nombreux proches, Kim a une fois encore fait profiter de la f�te � sa fille de deux ans et demi. Pour Jada, l�heure est bient�t venue de rentrer en maternelle, dont les portes ont ouvert sans elle. Mais partager un nouveau petit moment d�histoire avec sa maman valait bien de manquer les dix premiers jours d��cole de sa vie.

�Heureuse que l�histoire se r�p�te�
La Belge Kim Clijsters s�est d�clar�e �heureuse que l�histoire se r�p�te� apr�s son succ�s hier � l�US Open face � la Russe Vera Zvonareva, un an apr�s son succ�s surprise � New York.

Quel est votre sentiment apr�s cette troisi�me victoire � l�US Open ?
Je suis tr�s heureuse d�avoir pu d�fendre mon titre, c�est un honneur de revenir dans un endroit, sp�cialement un Grand Chelem, o� tu as d�j� gagn�. Tu veux forc�ment produire ton meilleur tennis une nouvelle fois. Je suis heureuse que l�histoire se r�p�te. Je n�ai pas �t� capable de jouer mon meilleur tennis au d�but mais j�ai �lev� mon niveau de jeu au fur et � mesure, quand j�en avais besoin, c�est qui me satisfait le plus sur ces deux semaines.
Etes-vous surprise d�avoir gagn� aussi facilement ?

Je savais avant le match ce qui n�avait pas �t� lors de mes deux derni�res d�faites contre elle (en quart de finale � Wimbledon et � Montr�al, ndlr). La d�faite de Wimbledon a d�ailleurs �t� une des plus d�cevantes de ma carri�re. Mais j��tais d�une certaine mani�re excit�e � l�id�e de la rejouer pour tenter de prendre ma revanche. J�ai beaucoup appris de ces d�faites, mon entra�neur et moi on a vu (dans ces deux d�faites) des trucs qui m�ont aid� pour la finale, notamment qu�il fallait que je varie plus mon jeu. J�ai su rester calme, je lui ai mis suffisamment de pression et j�ai bien vari� mon jeu. Cela l�a fait r�fl�chir un peu trop, en plus de la pression d��tre en finale, ce qui affecte toujours quelqu�un. Cela a d� �tre frustrant pour elle de ne pas jouer son meilleur tennis quand il le fallait. Je sais exactement ce qu�elle ressent car j�ai mis du temps avant de gagner ma premi�re finale de Grand Chelem (en 2005). Ma premi�re finale, j��tais dans l��motion. Maintenant, je sais g�rer �a, cette nervosit�, ce bras qui s�alourdit et je ne les laisse pas m�atteindre au point que mon tennis en souffre.
Quid des autres Grands Chelems maintenant ?

Celui o� je sens que je peux mieux faire, c�est �videmment l�Australie. Une surface similaire (� l�US Open). J�ai toujours aim� jouer l�-bas et je voudrais bien y r�ussir. Wimbledon est cher � mon c�ur � cause de mon p�re, qui aimait beaucoup cet endroit. Quant � Roland-Garros, c�est comme jouer en Belgique tellement on a de fans belges l�-bas. Chaque Grand Chelem a une �nergie positive et je voudrais l�utiliser � mon profit l�ann�e prochaine.
Que signifie cette victoire pour votre fille Jada ?

Elle est encore jeune, deux ans et demi, je crois qu�elle s�en fiche que je gagne ou je perde (rires). C�est juste bien qu�elle soit l�, elle voit un troph�e et elle se dit que c�est peut-�tre parce que j�ai gagn� mais je ne vais s�rement pas lui dire : �maman a gagn� l�US Open�. J�ai eu la m�me exp�rience avec mon p�re (footballeur professionnel en Belgique, ndlr). Ce n�est que quand j�ai grandi que je me suis habitu�e � �a. Pour l�instant, Jada ne fait pas la diff�rence, �a va �tre autre chose quand elle va commencer � aller � l��cole et je vais essayer de la prot�ger autant que possible. Par moments, quand j��tais jeune, je n�ai pas vraiment aim� avoir un parent c�l�bre.
Jusqu�� quand comptez-vous jouer ?

J�aimerais que �a continue jusqu�aux Jeux owlympiques. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Si j��vite les blessures et que je peux m�entra�ner dur, les Grands Chelems vont continuer d��tre ma priorit�. Maintenant que je joue bien, je ne vais pas tout arr�ter, je veux que �a continue, tant que je trouve l��quilibre entre le tennis et la vie de famille. Quand Jada aura l��ge de l��cole obligatoire, ce sera une autre histoire.

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