Un policier jaloux a tu� dix personnes dans une petite ville du centre du Kenya dans la nuit de samedi � hier dimanche, lors d'un carnage commis dans le quartier des bars o� il croyait que sa fianc�e s'amusait sans lui, a-t-on appris hier de source polici�re.
Le policier �tait de faction devant le domicile du commissaire principal de la ville de Siakago (centre du Kenya), vers 1h hier, quand il lui est parvenu que sa petite amie buvait dans un bar voisin en compagnie de certains de ses coll�gues. �C'est alors qu'il a quitt� son poste, en affirmant � ses coll�gues qu'il devait passer un appel t�l�phonique. Il est en fait all� dans le bar o� on lui avait dit que sa petite amie se trouvait�, a rapport� � la presse le commissaire de police John Chelimo, responsable du district local de Mbeere Nord, la principale localit� proche de Siakago. Il a ouvert le feu � deux reprises � l'entr�e de l'�tablissement puis il a abattu deux de ses coll�gues qui se trouvaient dans le bar et qui s'�taient pr�cipit�s � sa rencontre. �Il s'est alors rendu dans un autre bar et a tir� indiff�remment sur les gens qui �taient sortis pour voir ce qui se passait�, a poursuivi M. Chelimo. �Il tirait sur tous ceux qu'il apercevait et dix personnes sont mortes au total�, a poursuivi le responsable policier. Aucune personne n'a apparemment �t� bless�e, sugg�rant que le policier visait minutieusement chacune de ses victimes, toujours selon cette source. �Le policier a ensuite tent� de se suicider, mais sans y parvenir, et lorsque nous l'avons r�cup�r�e, son arme n'avait plus de munition�, a pr�cis� M. Chelimo interrog� par l'AFP. Le policier � membre de la police attach�e � l'administration provinciale, distincte de la police nationale � a fini par se livrer sans r�sistance � ses coll�gues. �Il est maintenant en d�tention et nous avons recueilli le t�moignage de plusieurs personnes sur place qui ont la chance d'avoir surv�cu�, a pr�cis� un autre responsable policier. Le carnage a provoqu� la col�re des habitants de Siakago, dont environ un millier se sont r�unis devant le commissariat �pour le prendre d'assaut�, selon le t�moignage d'un journaliste local interrog� par l'AFP. �La foule s'est d'abord regroup�e au march�, devant les bars o� le drame est survenu, puis les gens se sont rendus au commissariat en demandant � voir le policier� responsable du carnage. �Ils �tait violents, mais la police n'a pas fait usage de la force�, a assur� une source polici�re interrog�e par l'AFP. Apr�s plusieurs heures, la foule a fini par se disperser, apr�s avoir appris que le policier fautif avait �t� transf�r� discr�tement dans un autre commissariat pour sa propre s�curit�. �Pendant la manifestation, les gens criaient des slogans hostiles � la police, mais ce n'est pas la force dans son ensemble qui est coupable, il s'agit d'un acte isol�, a assur� cette source polici�re. Sous-�quip�e, mal pay�e et mal encadr�e, la police p�tit d'une tr�s mauvaise r�putation au Kenya, o� elle est consid�r�e comme le corps le plus corrompu du pays, selon les enqu�tes de l'organisation non gouvernementale Transparency International.

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