Actualit�s : SUITE � LA PLAINTE D�UNE M�RE DE FAMILLE
Le minist�re de l��ducation ouvre une enqu�te sur une �cole priv�e


Suite � une plainte d�pos�e par une m�re de deux enfants, le minist�re de l�Education nationale a d�cid� d�envoyer des inspecteurs enqu�ter sur un �tablissement priv� situ� � Hydra.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) -Ag�e d�une quarantaine d�ann�es, Mme Nouacer Soraya s�est pr�sent�e � notre r�daction pour raconter le cas de son fils Amine, scolaris� en quatri�me ann�e primaire dans une �cole priv�e de Hydra. Les faits se sont d�roul�s d�but novembre. �Ce jour-l�, Amine s��tait foul� la cheville, je lui ai recommand� de ne pas faire de sport � l��cole, donc il est rest� en classe avec six autres camarades. Laiss�s sans surveillance, les enfants ont en profit� pour faire des b�tises. Le lendemain, la directrice de l��tablissement convoque ces �l�ves et les gifle tous, un par un, en leur demandant de lui dire ce qu�avait fait mon fils. Son mari, qui travaille avec elle, attrape Amine et lui donne des coups de poing � l��paule, le bouscule et le tra�ne par terre�, affirme la jeune maman, montrant un certificat m�dical et les photos de son fils �tablis le m�me jour. �Ils ont menac� mon fils avec un fil �lectrique et lui ont dit : on sait pourquoi ta maman ne veut plu te garder � la maison. Tu es un monstre ! Je ne comprends pas un tel comportement !�. Mme Nouaceur a essay� de d�poser plainte aupr�s de la police, mais le certificat m�dical a �t� refus� car d�livr� par un m�decin g�n�raliste et non par un m�decin l�giste tel que la loi le stipule. �Les m�decins l�gistes ne travaillent pas toute la semaine. Le jour-l� �J�, ils �taient absents. Le procureur m�a alors dit qu�il me fallait des t�moins, ce n�est pas �vident. Les parents des autres �l�ves refuseront de t�moigner ou que leurs gamins t�moignent�, confie-t-elle. Les parents de Amine ont �t� voir la directrice de l��tablissement et son mari pour s�expliquer. �Ils nous ont re�us et ont tout ni�. Ils ont affirm� qu�ils ont corrig� notre enfant comme ils corrigeraient leurs propres enfants. Je refuse que l�on maltraite mon gosse. S�il avait fait de graves b�tises, on pouvait nous convoquer ou le faire passer en conseil de discipline�, ajoute Mme Nouaceur. Contact� par t�l�phone pour de plus amples informations, M. Lehad indique que sa femme n�est pas la directrice de l��tablissement, mais la fondatrice. �C�est moi le directeur.� Revenant aux faits, il d�clare que Amine a �t� �grond�, sans plus�. �Nous recevons les enfants de Mme Nouaceur depuis qu�ils sont �g�s de trois ans. Amine est turbulent, il est puni tout au long de l�ann�e, nous lui en avons d�j� parl� et elle nous a dit qu�elle-m�me n�en pouvait plus de ses b�tises !� R�cusant les accusations de maltraitance de l�enfant, M. Lehad se dit �tonn� que les parents de Amine aient d�cid� d�aller loin alors que l�affaire a �t� class�e. �Ce jour-l�, la classe �tait surveill�e. Profitant de l�absence de la surveillante, Amine a vers� du jus dans le cartable de l�un de ses camardes et a vid� toute la corbeille dedans ! Je l�ai bouscul� mais sans plus. Mme l�a grond�, sans plus, il n�y a pas de quoi faire un drame ! Nous avons rencontr� les parents, nous en avons discut�, on s�est serr� la main et on s�est quitt�s en bons termes. Je ne sais pas pourquoi ils sont venus vous voir !� M. Lehad ne comprend, d�ailleurs, pas pourquoi les parents ont d�cid� de retirer leurs deux enfants de l��cole, alors que �a leur portera pr�judice. �Nous avons essay� de les raisonner, surtout dans l�int�r�t des enfants, mais en vain !�. Le minist�re de l�Education nationale confirme que le 10 novembre dernier, il a re�u la plainte de Mme Nouaceur Soraya. �L�affaire a �t� rapidement prise en charge et une enqu�te sera ouverte�, a d�clar� M. Boumaraf, conseiller du ministre. Dans ce sens, il estime que quels que soient le statut et la nature juridique de l��tablissement (priv� ou public), il doit se conformer aux textes de loi fondamentaux qui r�gissent le secteur. �La loi d�orientation sur l��ducation 08-04 du 23 janvier 2008 stipule que les ch�timents corporels, les s�vices moraux et toute forme de brimades sont interdits�.
I. B.

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