Sports : FOOTBALL
AU LENDEMAIN DES ACCUSATIONS DE MOH-CH�RIF HANNACHI, PR�SIDENT DE LA JSK
Le RCD interpelle El-Hachemi Djiar


L�opposition politique s�invite au d�bat. Celui d�un sport-roi en friche. En d�phasage avec la r�alit� d�un pays rythm� par une sph�re qui ne tourne pas rond.
Le chaud week-end qui s�est achev� sur un coup de tonnerre exp�di� par le chairman du club le plus titr� Alg�rie, la JS Kabylie, Moh-Ch�rif Hannachi, repose la question de la gestion des affaires du football. La r�v�lation du pr�sident des Canaris n�en est pas une si elle est consid�r�e comme une portion congrue ou si elle est limit�e dans le temps et l�espace. C�est juste si elle constitue une bombe dont les fragments emporteront bien d��chassiers nich�s sur le toit d�une pratique qui draine les foules et les fortunes. A telle enseigne que les politiques qui, nagu�re, faisaient du football un indispensable outil pour la manipulation de la rue s�emparent (� nouveau) du cuir pour mettre � nu les carences d�un syst�me pas tr�s au point. En tout cas, au sein du parti RCD (Rassemblement pour la culture et la d�mocratie) la plaisanterie doit cesser. Et l�un de ses principaux animateurs, �lu � l�APN o� il est vice-pr�sident, Nordine A�t- Hamouda pour ne pas le nommer, le (mauvais) �match� doit s�arr�ter. En effet, dans une question �crite adress�e au ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hachemi Djiar, le d�put� du RCD a marqu� son d�go�t de la situation actuelle du sport alg�rien, et du football en particulier. A�t-Hamouda note dans sa missive que la sc�ne footballistique vit �depuis plus d�une d�cennie� une crise profonde �que la qualification au Mondial- 2010 n�a pas r�ussi � juguler�. Une pr�sence en Afrique du Sud que le responsable du parti de Sa�d Sadi ne manque pas d�attribuer �aux footballeurs professionnels alg�riens r�sidant et form�s � l��tranger�. Nordine A�t-Hamouda rel�ve que cette �tension� a pris de nouvelles proportions encore �plus alarmantes� � l�entame de la saison sportive actuelle. �La crise a �volu� � l�entame du championnat national quand la F�d�ration nationale de football a d�cr�t� la professionnalisation des clubs, sans prendre le soin de les consulter, ou de consid�rer l��chec des structures actuelles et les difficult�s de gestion et d�organisation au sein de ses associations�, lit-on dans le document adress� au ministre de tutelle. La violence qui a, de nouveau, trouv� un terrain d�expression dans nos stades, les d�clarations tapageuses et irr�fl�chies des principaux acteurs du football et les m�thodes amorales consacr�es par les soup�ons de corruption qui p�sent sur les arbitres, sont autant de griefs mis en exergue par le d�put� du RCD. Ce dernier conclut son avant-propos descriptif de la situation pourrie dans laquelle baigne le football alg�rien par les derni�res r�v�lations faites par le premier homme de la JSK, accusant le pr�sident de la FAF, Mohamed Raouraoua, de lui avoir demand� de faciliter la mission du Ahly du Caire, lors du match des poules de la C1 d�Afrique jou� au Caire. �Une accusation grave qui a une port�e d�passant le cadre sportif. C�est une affaire �minemment politique et d�ordre moral. Si l�accusation est fond�e, c�est non seulement la notori�t� du football alg�rien qui est gravement souill�e, mais surtout l�honneur et la cr�dibilit� de l�Etat alg�rien qui sont remis en cause. Ce serait autrement grave si, au contraire, cette assertion n�est pas fond�e puisque elle remet en cause l�honorabilit� et la cr�dibilit� des responsables de la f�d�ration�, souligne-t-il. Pour le d�put� du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie, quels que soient les tenants et les aboutissants de cette affaire, �des mesures doivent �tre prises� par le MJS qui doit se positionner devant de tels d�rapages.
B. M.

La FAF r�agit
Les derni�res �lucubrations de Mohand- Ch�rif Hannachi, qui accuse le pr�sident de la F�d�ration alg�rienne de football de vouloir nuire � la JSK, ne sauraient tromper longtemps l�opinion publique sportive. Le pr�sident de la FAF et les instances f�d�rales tiennent en haute estime ce prestigieux club qui appartient � tous et qui a �t� �difi� par d�illustres dirigeants et personnalit�s d�un haut niveau de comp�tence et de probit� et par des joueurs et des entra�neurs performants. La FAF continuera � soutenir, encourager et �uvrer au d�veloppement de la JSK et de tous les clubs. Les propos outranciers, par lesquels il pr�sente le pr�sident de la FAF comme un fervent avocat du Ahly du Caire, sont, en plus d��tre mensongers, tout simplement grotesques. D�autant que la position ferme du pr�sident de la FAF vis-�-vis des dirigeants du Ahly du Caire est largement connue. Ces derniers, relay�s par la presse �gyptienne, ont en effet imput� au pr�sident de la FAF leur d�faite � Tizi Ouzou ainsi que leur �limination par l�ES Tunis en demi-finale de la Ligue des champions d�Afrique. Sans nul doute que les motivations de cette fuite en avant sont � rechercher dans la panique qui a saisi le pr�sident de la JSK � la suite de la mise en place du professionnalisme en Alg�rie dans lequel il ne pourra trouver sa place. D�autant que pour le bonheur de la JSK, ce grand club qui m�rite beaucoup mieux que le un million de dinars de capital social et que M. Hannachi s�est appropri� pour 500 000 DA, des investisseurs cr�dibles se sont faits conna�tre aupr�s de la FAF pour investir massivement dans le capital social de la JSK qui m�rite largement un investissement, � la hauteur de son histoire et de son prestigieux palmar�s. L�arriv�e du professionnalisme marque la fin d�une �poque o� le sieur Hannachi, par l�intimidation et des pratiques d�un autre �ge, �uvrait � la d�stabilisation des assembl�es g�n�rales de la FAF. Cette �poque est � jamais r�volue ! Depuis la refondation du football alg�rien, seuls les lois et les r�glements ont droit de cit� dans la gestion du football national. La F�d�ration alg�rienne de football, qui ne saurait tol�rer de pareilles d�clarations mensong�res, diffamatoires et tapageuses, a d�j�, pour de pareilles assertions, d�pos� une plainte contre Mohand-Ch�rif Hannachi, aupr�s des tribunaux comp�tents. Ces nouvelles d�clarations feront l�objet d�un examen par les instances du football concern�es qui appliqueront de mani�re stricte les r�glements en vigueur en la mati�re. Mohamed Raouraoua, pr�sident de la FAF.

M�MENTO
La main de l��tranger�
La sc�ne footballistique se ranime. De nouveau pendant un mois de novembre. Ce jeudi, l�Alg�rie c�l�brera le premier anniversaire de la qualification historique des Verts � la phase finale de la Coupe du monde. Un �v�nement qui a r�uni les Alg�riens autour d�un m�me slogan : aimer l�Alg�rie, et l�Alg�rie par-dessus tout. Omdourman aura �t� le d�tonateur d�une nouvelle vie. Et pour les Alg�riens, sevr�s de joie et de liesse depuis des lustres, et ce football-opium, priv� des grandes sc�nes depuis 24 ans. Un an plus tard et l��clair de Antar Yahia au stade d�El- Merrikh, l�Alg�rie retombe dans ses travers. Les Verts ont tout perdu. Ou presque. Les r�sultats se font rares ; Sa�dane est parti et Raouraoua, �le b�tisseur� de cette �uvre grandiose, est redevenu l�ennemi jur� de beaucoup d�initi�s. C�est lui qui a pris la d�cision de confier l�EN � un coach local (Sa�dane) apr�s avoir longtemps mis� sur les mercenaires d�outre-mer. C�est encore lui qui a pouss� la Fifa � prendre la d�cision de lib�rer les footballeurs ayant la double nationalit� pour opter pour la s�lection de leur choix. C�est lui qui a convaincu les entreprises, publiques et priv�es, nationales et �trang�res, d�investir dans les Verts. Et ce n�est pas rien pour quelqu�un � propos duquel l�accusateur d�aujourd�hui, Hannachi en l�occurrence, se targue d�avoir �t� un jour (et toujours) un bonimenteur, ce sponsor qui l�a propuls� au palais de Dely-Ibrahim. Dans ce d�cor, les petites gens vont s�interroger et leur principale question est qu�est-ce qui a chang� depuis le 18 novembre 2009 ? Raouraoua a �t� intronis� en 2001, le 8� novembre exactement, par Hannachi, Allik et les segments du milieu. Il a c�l�br� son �lection au nez et la barbe de Rachid Mekhloufi, un symbole de l��quipe du FLN. Ce jourl�, des observateurs ont pr�dit que l�Alg�rie du football ne rel�verait plus jamais la t�te, elle qui venait d�envoyer un de ses monstres sacr�s au mus�e de l�oubli. Les claques suivant les claques, � l�instar de �la douche gabonaise� subie par les Verts � Annaba, le football alg�rien sombre dans la violence, la magouille et tous les vices. Tous les p�ch�s. Mais les p�cheurs, comme les p�cheurs, continuent de nager dans un oc�an d�incompr�hensions. La visibilit� est nulle. Tellement opaque que l�on ne saurait dire si Hannachi accuse Raouraoua pour la bonne cause, ou juste pour solder un compte� Le fait d�agr�menter la th�se de la trahison d�une sauce �gyptienne assurera-t-il aux initi�s, observateurs et hommes politiques, un spectacle de choix ? Wait and see.
B. M.

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