R�gions : Est-il possible de relooker la ville de Tizi-Ouzou ?

Relooker Tizi-Ouzou m�tre par m�tre, quartier par quartier, secteur par secteur, telle est l�ambition affich�e par le nouveau wali de Tizi-Ouzou qui a inaugur�, mardi 24 novembre, une s�rie de r�unions mensuelles sous sa propre pr�sidence et d�autres tous les quinze jours sous la pr�sidence du chef de da�ra, sur la situation d�plorable du chef-lieu de wilaya.
Personne ne peut contester la n�cessit� d�un relookage de la ville, qui souffre depuis longtemps de maux qui tendent � devenir incurables en raison de la complaisance et du laisser-faire calcul� des pouvoirs publics, � cause �galement des nuisibles interf�rences des groupes de pression qui ont de tous temps entrav� les vell�it�s de remise � niveau de la ville. Tout le monde a en m�moire les promesses, parfois sans suite, et les tentatives sans grand succ�s des pr�d�cesseurs de l�actuel wali. Depuis 1990, on ne cesse de recenser les probl�mes qui emp�chent le chef-lieu de wilaya d��tre un mod�le et un bon exemple pour les autres chefs-lieux de communes de l�int�rieur. On a, comme ce mardi 24 novembre, dress� un �tat des lieux, list� les moyens � mettre en �uvre, pr�conis� les voies pour y parvenir, fix� des �ch�ances � respecter et des objectifs � r�aliser. Nous sommes malheureusement, aujourd�hui, face aux m�mes probl�mes cumul�s et accentu�s par le temps, l�expansion urbaine et la croissance d�mographique. Est-ce � dire qu� il n�y a plus rien � faire et que l�actuel wali ne fera pas mieux que les pr�c�dents ? Pas du tout, il y a des choses � faire et m�me beaucoup � faire. Hocine Mazouz, le pr�d�cesseurs de l�actuel wali, qui n�a pas r�alis� tous les projets promis ni respect� toutes les �ch�ances qu�il s�est fix�es, a quand m�me fait bouger les choses par rapport au sombre tableau l�gu� par Hocine Oudeh, dont la mission consistait � normaliser la wilaya et � g�rer les s�quelles du Printemps noir. Il faut pr�ciser � sa d�charge qu�il n��tait pas aid� par l�APC, caract�ris�e par une instabilit� chronique avec une gestion anarchique plus que douteuse, et des affaires en justice. Si l�on veut relooker r�ellement le chef-lieu de wilaya, on devrait commencer par �ponger la dette de la commune dont le principal se chiffre � 49 milliards de centimes avec des int�r�ts bancaires �quivalents. A d�faut de l�effacement de cette dette, dont Tizi-Ouzou n�a pas b�n�fici� ,selon les �lus concern�s ,on pourrait au moins la r��chelonner, mettre le budget de l�APC � l�abri d�un d�ficit permanent. On compte, en effet, pas moins de 85 pr�l�vements d�office, effectu�s au profit des partenaires qui ont eu gain de cause en justice contre la commune souvent absente aux audiences, ou tr�s mal d�fendue. On devrait �galement restituer les biens pr�lev�s sur le patrimoine communal, faisant chuter ses recettes fiscales d�environ 45 %. Il faut aussi s�occuper de la viabilisation des lotissements du centre et de la p�riph�rie, du rev�tement des rues, acc�l�rer �l�am�lioration urbaine� qui tra�ne depuis un an et demi, mettre en service le nouveau sch�ma de transport urbain avec ses gares interm�diaires et multimodales, qui accuse un retard �quivalent � celui de l�am�lioration urbaine, r�aliser les parkings � �tages pr�vus dans le m�me esprit ainsi que le projet structurant � l�entr�e ouest de la ville, avec une tour gratte-ciel avec ses locaux pour le commerce et les services , son parking de 2 500 v�hicules� On ne saurait relooker le chef-lieu de wilaya sans �vacuer et reclasser, au sein des march�s de proximit�, la nu�e grandissante de commer�ants trabendistes qui enlaidissent et polluent le centre-ville, sans r�unir les 3 tr�mies en un grand tunnel qui traverserait la ville de bout en bout de la RN 12, sans se d�p�cher de lancer les travaux du t�l�ph�rique reliant la nouvelle-ville au centre et au mont de Redjaouna, sans la r�alisation d�un carrefour au niveau du stade du 1er -Novembre avec l��largissement de la descente vers la nouvelle- ville, sans r�am�nagement des placettes et espaces verts, sans planter des arbres le long de tous les trottoirs en les pla�ant sous la responsabilit� des riverains, les commer�ants en particulier, sans ravalement p�riodique des fa�ades, sans enl�vement r�gulier des ordures m�nag�res et le nettoyage des rues o� l�on patauge encore dans la boute et les flaques d�eau, sans combattre fermement toute forme d�incivisme en collaboration �troite avec le mouvement associatif qui, par ailleurs, devrait �tre associ� � tout ce qui concerne le pr�sent et l�avenir de sa ville... Comme on peut s�en rendre compte, le travail ne manque pas, les moyens financiers � 50 milliards dont la consommation serait inf�rieure � 20 % selon le wali � visant la r�alisation de 540 projets seraient disponibles d�apr�s la m�me source. Il reste le courage et la volont� de passer � l�acte et de vaincre tous les obstacles; il reste � convaincre et mobiliser les moyens mat�riels et humains, regagner la confiance des citoyens, du mouvement associatif et des entreprises en vue de la prise en charge du programme de remise � niveau du chef-lieu de wilaya avec un large concours de l�APW et des services de la wilaya. C�est, nous semble-t-il, la voie et le prix de la r�ussite. Sommes-nous en mesure d�accomplir tout cela dans la conjugaison des efforts et le respect des pr�rogatives de chaque partie ?
Y. B.

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