Actualit�s : FLN : QUELQUES HEURES AU QG DE DRARIA
Au c�ur du �mouvement de redressement�


Le mouvement contestataire dit �mouvement de redressement du Front de lib�ration nationale � occupe le devant de la sc�ne politique depuis des semaines. Tout le monde en parle. Bien des sp�culations entourent ce mouvement. Qui sont ses animateurs ? Ses �sponsors� ? Quels sont leurs objectifs ? Comment travaillent- ils ?
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Pour en savoir un peu plus, nous avons choisi de passer une journ�e, celle d�hier mardi, dans les locaux m�mes de cette atypique structure : une imposante villa situ�e dans un paisible quartier de Draria, sur les hauteurs d�Alger. C�est une belle demeure qui ferait p�lir de jalousie l�exigu si�ge national du FLN � Hydra ! Dot� de plusieurs bureaux, offrant toutes les commodit�s, ce si�ge contient �galement une grande salle de r�unions bien �quip�e, par ailleurs. �C�est dans cette salle que nous nous r�unissons r�guli�rement en fin de journ�e ou alors � chaque fois que la situation l�exige�, nous dira l�ex-d�put� de S�tif, Khaled Bena�ssa, qui assure une sorte de permanence, en compagnie de l�ancien ministre du Tourisme et porte-parole du mouvement, Mohamed-Seghir Kara. Et les deux hommes ne ch�ment pas et c�est le moins que l�on puisse dire ! Outre les incessants coup de fil qui parviennent de partout, les fax interminables annon�ant des ralliements par-ci, des documents �� charge � contre tel ou tel responsable du FLN par-l�, Kara doit recevoir des d�l�gations de wilayas : T�bessa, Tipasa, etc. Brandissant des piles de documents, portant tous l�estampille de leurs auteurs respectifs, Kara revendique pour son mouvement l�adh�sion d��une trentaine de wilayas : Annaba, Gharda�a, Boumerd�s, Relizane, El Oued, Bouira, Tlemcen, Sa�da, Na�ma, Oran, Mostaganem, Tissemssilt, Batna, B�ja�a, A�n Defla, Illizi, T�bessa, Guelma, etc�. En tout cas, �dans toutes ces wilayas, les militants nous ont rejoint dans leur �crasante majorit� �. Bien entendu, et pour ne pas enfreindre la loi, aucun signe distinctif n�est d�ploy� � l�ext�rieur de la villa. �Nous sommes des parlementaires (Kara est vice-pr�sident de l�APN, ndlr) et personne ne peut nous interdire d�ouvrir une permanence. Nous agissons dans la l�galit� �, affirme notre interlocuteur. Ce sont effectivement les parlementaires qui assument ce mouvement. �Nous avons des dizaines de d�put�s et des s�nateurs, et ce sont eux qui assurent la location et toute la logistique. � Khaled Bena�ssa ajoutera m�me que �nos s�nateurs, au nombre de dix-sept, se sont m�me entendus entre eux pour agir en une sorte de cellule � l�int�rieur du Conseil de la nation�. Nous avons tent� de pousser nos interlocuteurs � davantage de confidences, celle particuli�rement, bien s�r, qui taraudent les observateurs : �Bouteflika ou son proche entourage soutiennent- ils, d�une mani�re ou d�une autre, le mouvement ? Un autre cercle du pouvoir sinon ? Une personnalit� comme Mouloud Hamrouche peut-�tre ?� Et la r�ponse est invariablement la m�me : �Aucunement le pr�sident ni son entourage ne sont impliqu�s. Aucun cercle ni aucune personnalit� n�est derri�re. Nous avons par contre des membres du gouvernement, d�anciens ministres, plusieurs personnalit�s au parti et des milliers de militants qui nous soutiennent.� Leur objectif ? �Il ne s�agit nullement pour nous de cr�er un autre FLN parall�le. Notre objectif reste celui de d�barrasser le parti de Belkhadem. C�est lui qui doit partir, pas les militants. � En fait, et outre ce que les �redresseurs� reprochent publiquement � Belkhadem, c�est la prochaine pr�sidentielle qui est au centre de la probl�matique. �Il veut un FLN sur mesure pour pr�parer 2014�, affirme-t-on du cot� de Draria.
K. A.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable