Monde : AFGHANISTAN
Un soldat britannique peut-être tué par un bombardement aérien de l'Otan


Un soldat britannique a peut-être été tué par un «tir ami» des avions de l'Otan dimanche, dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé hier la force de l'Otan (Isaf), qui a ouvert une enquête sur l'incident.
«L'Isaf enquête sur un incident peut-être dû à un tir ami. Un de ses soldats a peut-être été tué par un bombardement aérien de l'Otan lors d'une opération dans le district de Nad Ali» dimanche dans la province du Helmand, a indiqué un communiqué de la force. Un porte-parole de l'Otan a ensuite indiqué à l'AFP que la victime était un soldat britannique. Helmand est l'un des bastions de la rébellion des talibans. «Lors d'une patrouille, les forces afghanes et de la coalition ont été attaquées par des ennemis et ont réclamé un soutien aérien pour mettre fin à ces tirs. Un soldat de l'Isaf a été tué dans l'opération qui a suivi», est-il ajouté. «L'enquête doit déterminer si la mort de ce soldat de l'Isaf a été causée par un tir ennemi ou ami de la part de la force», conclut le communiqué. Près de 140 000 membres des forces américaines et de l'Otan sont actuellement déployées en Afghanistan pour soutenir le gouvernement de Kaboul face à la rébellion menée par les talibans, qui a gagné du terrain ces dernières années malgré l'envoi régulier de renforts occidentaux. Depuis l'arrivée des forces internationales en Afghanistan pour chasser les talibans du pouvoir à la fin 2001, les forces afghanes ou étrangères ont été de temps en temps victimes de «tirs ami», notamment de bombardements aériens de l'Otan, selon la force internationale. En juillet dernier, un hélicoptère de l'Otan avait tué par erreur six soldats afghans en bombardant ce qu'il croyait être un groupe de rebelles en train de poser une bombe dans la province de Ghazni (sud). Le 23 août, trois soldats français avaient été blessés par les tirs d'une unité française. Il s'agissait, selon le commandement français, du plus grave incident du genre impliquant des troupes françaises en Afghanistan depuis 2001. Ces incidents nourrissent parfois, lorsqu'il s'agit de victimes afghanes, le sentiment que les troupes internationales défendent leurs propres intérêts sans se soucier de la vie de leurs partenaires de la police et de l'armée afghane, moins bien équipées et souvent en première ligne face aux talibans. La police et l'armée afghanes sont censées prendre en charge le contrôle de la sécurité de la totalité du pays à la place des forces étrangères d'ici à la fin 2014, un objectif approuvé par Kaboul, l'Otan et les Etats-Unis et réaffirmé le mois dernier lors d'un sommet de l'Otan à Lisbonne.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable