Khemis-Miliana qui compte 90 000 habitants environ est la commune la plus peuplée de la wilaya.
Au fil des années et vu sa position géographique, elle est située au centre d’un important nœud routier reliant l’est à l’ouest et le nord au sud, elle s’affirme de plus en plus comme un pôle socio-économique important avec son centre universitaire qui aspire maintenant au rang d’université avec ses 11 000 étudiants, son stade gazonné omnisports de 12 000 places au centre d’un complexe sportif, et bientôt une gare routière moderne et une nouvelle gare ferroviaire au départ d’une nouvelle ligne de chemin de fer. Si la ville a pris de l’essor, il faut dire qu’elle connait aussi d’importants retards dans l’amélioration du cadre de vie de la population. Si le problème de l’alimentation en eau potable a été pratiquement résolu, beaucoup reste à faire sur le plan du réseau routier, de l’éclairage public, de l’assainissement et de l’aménagement des sites. La commune avec ses propres ressources ne pouvait répondre aux doléances des habitants en matière de viabilisation. Une enveloppe de 100 milliards servira à financer un vaste programme dont la direction de l’urbanisme et de la construction (DUC) assurera la charge, l’exécution et le suivi. Sont concernés par ce programme les quartiers de Aâdja Nord, rue Halaima, la Cadat sud, la RN4 est et ouest, le centre ayant reçu les aménagements, Souamaâ, Oued Rihane nord, Souffay nord et le Centre et l’ouest de la ville. Les différentes opérations inscrites dans ce programme porteront sur l’assainissement, l’alimentation en eau potable, la voirie, bitume et trottoirs, la réalisation d’espaces verts et l’éclairage public. Khemis-Miliana demeure confrontée au problème du logement, social en particulier. «Pour l’heure, nous a indiqué le P/APC, la commune ne dispose que de 180 unités.» Par ailleurs, 12 000 demandes ont été enregistrées au niveau de la daïra. Pour ce qui est du programme à réaliser, le responsable de l’exécutif communal indique que 1 200 logements sont en cours de réalisation auxquels s’ajouteront 2 tranches de 400 unités chacune, l'étude est en cours, soit 2 000 logements à réceptionner pour 2011. Ce programme sera renforcé par 400 logements sociaux locatifs inscrits dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014.S’agissant des habitants de l’ex-ferme Garamida dans le quartier Souffay, à la limite est de la ville, «le cas est plus délicat», explique le P/APC. Le terrain en question se trouve sur des terres appartenant au domaine privé de l’Etat, des terres agricoles. Il est scindé en deux zones : la zone nord où les habitants ont pu bénéficier de l’habitat rural. Cette zone a donc déjà bénéficié d’un certain nombre d’aménagements, d’autres sont en cours, notamment l’ouverture de la route et l’assainissement avec un collecteur principal, les études sont lancées et en phase d’approbation. Il reste cependant l’épineux problème de la zone sud du domaine Garamida, les 45 habitants expriment le vœu que les lots leur soient attribués pour qu’ils puissent se faire établir un permis de construire et ériger leur propre habitation ou bien bénéficier de logements sociaux locatifs. «Ils avaient refusé de déposer des demandes d’habitat rural, espérant sans doute des sessions de terrain, ce qui n’est pas du ressort de la commune... Quant au logement social, ce sera à la commission de l’octroi du logement social d’en décider», explique le maire.
Karim O.

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