Actualités : AÏN-DEFLA
Les sinistrés des inondations de Aïn-Torki de 2007 attendent toujours


La commune de Aïn-Torki, située non loin du col Kandec, donne le dos au versant est du Zaccar.
Une commune avec une population de 9 763 habitants qui, trois années de suite, en 2006, 2007 et 2008, a été touchée par des inondations dont celle de 2008, qui avait été la plus meurtrière puisqu’elle avait fait 5 morts et détruit plusieurs habitations, en pleine nuit hivernale, suite à des torrents de boue noire, mêlée de cendres, descendue des flancs sud du Zaccar. On avait imputé cette catastrophe à la déforestation de la montagne par les riverains qui s’adonnaient à des coupes sauvages pour la fabrication du charbon de bois, favorisant ainsi l’érosion galopante qui creusait le sol provoquant, ainsi l’éboulement d’énormes blocs de pierre qui se sont abattus sur la petite ville. Solution d’urgence : les habitants sinistrés ont été recasés en deux endroits différents, en attendant de leur attribuer des logements. Certaines familles se sont installées dans les classes, et les logements de fonction de l'école du hameau «Karbous» ; les autres, une trentaine, se sont entassées au lieu-dit «Haouch Malta» à 3 km à l’ouest de la ville de Aïn-Torki. Depuis, ces familles vivent dans l’attente. Certes, un ensemble de 33 logements est en cours de réalisation, 24 sont en construction individuelle et 9 logements ruraux. Cependant, des bénéficiaires se sont plaints auprès du directeur de l’exécutif de la wilaya du fait que en ce qui concerne les aides de l’Etat (entre 50 et 70 millions), l’octroi des tranches (deux de 40% et la 3e de 20%) a rencontré quelques blocages. A un habitant qui s’était plaint de n’avoir pas bénéficié de la 2e tranche, le wali a conseillé, lundi lors d’une visite du site, d’emprunter pour finaliser la dalle en attentant de percevoir son dû dans les meilleurs délais. A Aïn-Torki, l’école installée dans les anciens locaux de la daïra fonctionne en double vacation, faute de salles de classe en nombre suffisant. Aussi, a-t-il été ordonné aux autorités locales d’injecter de nouvelles salles de classe, tout en sauvegardant l’espace cour de récréation. Quant aux autres locaux de la structure désaffectée, ils sont à réhabiliter pour servir d’antenne administrative. La clinique et le nouveau CEM attendent d’être opérationnels prochainement, assure-t-on.
Karim O.

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