La quasi-totalité des transformateurs de lait ont retiré, hier, le cahier des charges fixant le mode d’approvisionnement en poudre de lait subventionnée et les conditions de production et de distribution de lait pasteurisé conditionné en sachet plastique.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a finalement remporté le bras de fer qui l’opposait ces dernières semaines aux transformateurs de lait en poudre. Hier, la grande majorité de ces opérateurs a retiré le cahier des charges auprès des services de l’Office national interprofessionnel du lait (Onil). Les tentatives de ces derniers d’obtenir un délai de la part du département de Rachid Benaïssa se sont avérées vaines. Toutefois, aucune information concrète sur cette opération n’était disponible hier auprès de l’Onil. «Nous ne pouvons annoncer aucun résultat pour le moment. Le directeur général est la seule personne habilitée à communiquer sur ce sujet», nous a indiqué un des collaborateurs de Hafid Djelouli, premier responsable de l’Onil. En fait, les laiteries n’ont plus d’autre choix que d’accepter les conditions imposées par les pouvoirs publics pour continuer à bénéficier de la poudre de lait subventionnée. En fait, l’objectif final de cette nouvelle politique consiste à augmenter les capacités de la production de lait cru. «Ce dispositif pour lequel l’adhésion est volontaire s’adresse aux laiteries publiques et privées qui souhaitent participer à ce programme d’intérêt général portant sur un volume annuel de 1,5 milliard de litres selon une répartition géographique régionale prédéfinie en rapport avec les besoins de la population. Les laiteries intéressées devront justifier de leur qualité de transformateurs laitiers (registre du commerce, agrément sanitaire vétérinaire…) et fournir un certain nombre d’informations sur leurs capacités de transformation et de distribution, mais également de collecte de lait cru de production nationale», précise un document du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Cette opération, dès son lancement, avait été décriée par les transformateurs de poudre de lait, qui ont dénoncé le fait de n’avoir pas été associés au processus d’élaboration de cette nouvelle orientation de la filière lait.
T. H.

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