L’Institut national du rein sera opérationnel à partir du mois de mai prochain. C’est ce qu’a annoncé, hier, le ministre de la Santé, Djamel Ould-Abbès, en marge de l’inauguration du 18e congrès national de néphrologie, à Alger.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -En Algérie, trois millions de personnes souffrent d’insuffisance rénale et 50% de la population ignore qu’elle est atteinte de cette maladie. C’est ce qu’a déclaré, hier, le Pr Rayane, président de la Société algérienne de néphrologie, de dialyse et de transplantation, et chef du projet de l’Institut national du rein, lors du 18e congrès national de néphrologie, tenu à Alger. Selon ce professeur, l’Algérie a fini avec le problème d’accès aux médicaments et le manque d’équipements. L’obstacle actuel, a-t-il indiqué, porte sur l’accès à la transplantation rénale. En effet, selon l’intervenant, 100 malades bénéficient chaque année d’une greffe rénale alors que la demande minimale est de 500 greffes. Le professeur a révélé que 13 000 malades sont traités par hémodialyse et que l’Algérie enregistre entre 3 500 et 4 000 nouveaux cas d’insuffisants rénaux par an et 6 000 patients sont sur liste d’attente pour être greffés. L’Algérie a effectué seulement 700 transplantations rénales depuis 1987 et actuellement, 1 000 patients vivent avec un seul rein. Pour régler le problème de déficit, selon le Pr Rayane, il faut intensifier la liste des donneurs vivants apparentés et encourager la transplantation rénale à partir de donneurs cadavériques qui décèdent d’une mort cérébrale. L’ouverture prochaine de l’Institut national du rein offrira, selon l’intervenant, des soins de haut niveau en matière de transplantation rénale et d’autres organes, dont le foie, le pancréas et la cornée. Cet Institut permettra également de former de nouveaux spécialistes. Par ailleurs, le ministre de la Santé, qui inauguré le congrès, a annoncé que l’Agence nationale de transplantation d’organes sera opérationnelle à partir du début de l’année prochaine. Cet organisme sera en mesure de gérer la liste d’attente de la transplantation rénale, le recensement des personnes décédées de mort cérébrale sur le territoire national pour effectuer des prélèvements. Pour améliorer la prise en charge des dialysés, Djamel Ould-Abbès a souligné que 500 nouveaux générateurs de dialyse seront bientôt attribués au secteur public. Le ministre a également indiqué que le texte de loi sur le don d’organes sera élargi pour toucher d’autres donneurs, notamment les conjoints. Actuellement, le don d’organes n’est permis que de la part des parents, des enfants ou des frères et sœurs.
S. A.

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