Actualités : SELON LE DIRECTEUR DE L’OFFICE ALGÉRIEN INTERPROFESSIONNEL DES CÉRÉALES
La facture alimentaire de 2010 réduite à 700 millions de dollars


Le directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) affirme que la facture alimentaire de l’Algérie ne dépassera plus, désormais, le milliard de dollars en 2010.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - «Nous allons finir l’année avec une facture des importations inférieure à un milliard de dollars, elle sera située probablement entre 700 et 600 millions de dollars. Cette somme représente le quart de la facture d’il y a trois ou quatre ans», a affirmé hier M. Noureddine Kehal, sur les ondes de la Radio nationale chaîne III lors de l’émission «L’invité de la rédaction». En effet, les données officielles démontrent qu’en 2008, l’Office algérien interprofessionnel des céréales importait pour plus de trois milliards de dollars. Un an plus tard, la facture alimentaire a été réduite à 1,2 milliard. Sans donner un chiffre global, M. Noureddine Kehal a indiqué que l’objectif de son organisme est de réaliser une facture annuelle des importations qui ne dépassera pas les 700 millions de dollars, alors que l’importation sera exclusivement réservée au blé tendre, une espèce peu cultivable en Algérie. «Notre politique est de faire de l’importation un complément pour la production nationale», a-t-il précisé. La production céréalière actuelle est estimée à plus de 65 millions de quintaux. «La couverture des besoins du marché national en matière de blé dur et d’orge est assurée à 100%. Nous arrivons dans certaines régions à des situations excédentaires. De plus, depuis 2009, nous n’avons pas importé de blé dur». Etayant «la politique d’accompagnement» menée depuis deux ans par les pouvoirs publics pour soutenir la filière céréalière, M. Noureddine Kehal a souligné que la mise en place de six comités régionaux et des conseils régionaux s’inscrivent dans cette optique. Le dernier comité régional sera installé le 15 décembre à Guelma. «Ces représentations régionales sont des espaces de dialogue et de concertation qui vont permettre à tous les intervenants de la filière (transformateurs, producteurs, chambres d’agriculture, banques, entreprises d’approvisionnement,…) de se rencontrer, de poser leurs préoccupations et de proposer des solutions. Les comités régionaux ont réglé tous les problèmes posés il y a six mois», a-t-il soutenu. Les difficultés qui dépassent leurs prérogatives seront, en outre, soumises à l’OAIC qui peut lui aussi faire appel, si la situation l’exige, au ministère de l’Agriculture et du Développement rural. «Notre nouvelle démarche repose sur le dialogue. Le comité régional est un cadre organisé qui permet de se concerter et d’élaborer un programme de travail adapté à chaque zone», a précisé M. Noureddine Kehal. Pour ce dernier, la campagne céréalière 2010-2011 s’annonce bien. «Tous les facteurs pour augmenter la production sont réunis grâce à l’amélioration des itinéraires techniques». A titre d’exemple, il a évoqué la progression des opérations de distribution des semences sélectionnées. Le million de quintaux a déjà été dépassé. «Il y a deux ans, on recensait 800 000 quintaux. L’utilisation des engrais évolue également. Durant cette campagne, nous allons atteindre les 900 000 quintaux alors que l’on travaillait avec 150 000 quintaux». M. Noureddine Kehal a soutenu que le rendement s’est amélioré. «Ce n’est pas conjoncturel, ni lié aux conditions climatiques. Cela traduit les efforts consentis et qui veulent s’inscrire dans la durée. On vise à atteindre une évolution de production de un quintal par an, selon les standards internationaux. Actuellement, nous sommes à un quintal tous les deux ans».
I. B.

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