Actualités : LISTE DES MÉDICAMENTS INTERDITS À L’IMPORTATION
Décision aujourd’hui ?


La troisième liste de médicaments interdits à l’importation fait toujours l’objet de discussion au niveau du ministère de la Santé. Les cadres du ministère de la Santé se réunissent aujourd’hui avec les opérateurs du médicament pour une concertation élargie.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministère de la Santé n’a toujours pas établi la liste définitive des médicaments interdits à l’importation. Lors d’une première réunion entre les différents opérateurs et fabricants du médicament avec les cadres du ministère de la Santé, une liste de 111 médicaments a déjà été définie. Cependant, le ministre de la Santé, Djamel Ould-Abbès, a demandé aux producteurs des engagements «sérieux» pour arrêter définitivement cette liste. Ould-Abbès a déclaré qu’il ne tolérerait aucune rupture de médicaments sur le marché en cas d’interdiction d’importation d’un produit fabriqué localement. «Ceux qui s’engageront à produire un médicament n’auront aucune excuse en cas de rupture », a-t-il menacé. L’insuline fait partie des médicaments susceptibles d’être interdits. Cependant, d’après des spécialistes, l’insuline ordinaire de Saidal ne représente que 2,5 du marché du médicament. Cette interdiction n’aura, selon eux, aucune incidence sur le marché. Puisque la grande partie est assurée par d’autres importateurs d’insuline moderne. «Cette décision va accroître le marché de l’importation», relèvent des professionnels. Pour rappel, le gouvernement a adopté un arrêté ministériel le 30 novembre 2008 relatif à l’interdiction d’importation des produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux destinés à la médecine humaine et fabriqués en Algérie. Les deux précédentes listes, la première établie en décembre 2008 et la seconde en février 2009, rappelle-ton, comptaient, selon le ministre de la Santé, 239 médicaments interdits à l’importation, dont les compagnies et laboratoires étrangers installés en Algérie et le groupe Saidal se sont engagés à produire une partie. Cependant, certains reprochent à ces fabricants de médicaments de ne pas avoir abouti au but fixé. En témoignent «les pénuries répétitives de plusieurs médicaments dont la demande devait être satisfaite». La troisième liste des médicaments interdits à l’importation devrait entrer en vigueur à partir de l’année prochaine. Le but : réduire la facture d’importation de médicaments qui a atteint en 2009 près de deux milliards de dollars. Quant à la facture globale des produits pharmaceutiques, elle a atteint, la même année, 1 670,10 millions d’euros.
S. A.

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