Actualités : DÉCOLONISATION
Alger rappelle la validité de la Résolution 15-14


L’Algérie, qui a fondamentalement pesé sur la Résolution onusienne 15-14 portant droit des peuples à leur détermination, abrite, à son initiative, depuis hier, au palais des Nations, à Alger, une conférence internationale célébrant le cinquantenaire de la Résolution du 14 décembre 1960. Plusieurs figures emblématiques de l’engagement anticolonial ont été du rendez-vous. Objectifs : témoigner sur les décolonisations mais aussi rappeler la pertinence et la validité de la 15-14.
Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Ce panel de leaders et d’amis des révolutions pour les indépendances nationales devra aujourd’hui clore deux journées de communications et de travaux en ateliers par l’adoption d’une déclaration (la Déclaration d’Alger) dans laquelle il rappellera la pertinence et la validité de la Résolution onusienne 15- 14. La cérémonie d’ouverture a été marquée par les interventions des anciens présidents sud-africain et Nigérian, MM. Thabo Mbekki et Olusegun Obasanjo, du président de la commission de l’Union africaine, M. Jean Ping, du secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, du représentant du secrétaire général des Nations-Unies, M.Tayé- Brook-Zerihoun ainsi que du doyen des chefs africains, M. Kenneth Kaunda. La société civile a été représentée par M. Pierre Galland. Rehaussée par la participation de tant de personnalités à la notoriété bien établie, cette conférence aura certainement un écho international fort audible. Les participants, dont une bonne partie a vécu la vague de libérations nationales intervenues dans les années 1960, sous l’impulsion de la guerre d’indépendance algérienne, ont indéniablement raison de vouloir rappeler à la communauté internationale que le recouvrement des souverainetés territoriales doit se prolonger par les souverainetés économique et politique. C’est, au demeurant, dans l’esprit même de la Résolution 15-14 et de la charte onusienne se rapportant aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. Aussi la contribution de la Résolution 15-14 au processus d’émancipation des peuples a fait l’objet d’un atelier. Idem pour le rôle des médias et du cinéma dans l’expression des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le secrétaire général de la Ligue arabe a mis l’accent sur la nécessité de revoir l’ordre international. Pierre Galland, lui, a noté que ce sont les peuples qui ont façonné, à travers leurs luttes, l’histoire des Nations unies. Le représentant de la société civile a mis en exergue la centralité de la cause palestinienne. Il a aussi dénoncé l’attitude des autorités marocaines qui, lors des événements d’El-Ayoun, ont refoulé médecins et journalistes.
S. A. I.

LUTTE ANTITERRORISTE DANS LE SAHEL
L’UA appuie Alger
«L’Union africaine apprécie les efforts consentis dans la région du Sahel et les initiatives prises par l’Algérie», a indiqué hier à Alger le commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra qui, enchaînant, a souligné que l’UA essaie d’aider d’autres pays africains à entreprendre des démarches similaires à celles prises par l’Algérie avec les pays voisins. Il a évoqué, notamment, la mise en place du réseau opérationnel de Tamanrasset ou le centre d’échange et d’exploitation du renseignement. Lamamra a, par ailleurs, tenu à faire comprendre que le «terrorisme» ne renvoie pas à une nationalité ou à une civilisation et encore moins à une religion ou à une région. «Le terrorisme ne doit pas être associé à une région. Il y a Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel, le Shebab en Somalie et Lord Résistance Army (LRA) en Ouganda et dans la région dans Grands- Lacs», a expliqué M. Lamamra, soulignant qu’il «s’agit d'un phénomène transfrontalier».
S. A. I.

Une loi type sur le terrorisme
Le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme se réunira prochainement à Alger. Cette réunion sera marquée par l’installation officielle du nouveau directeur du centre qui est également représentant spécial de l’UA pour le renforcement de la coopération antiterroriste du continent. La rencontre du CAERT verra aussi la réunion des experts au niveau des juristes africains pour la mise au point d’une loi type sur le terrorisme. Cette loi, qui est un instrument- cadre, doit être adoptée par l’ensemble des pays africains en vue d’uniformiser leurs législations contre le terrorisme, de prévoir le même type d’infractions et surtout consacrer le principe «poursuivre ou extrader».
S. A. I.

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