Actualités : FLN : UNE SÉRIE D’ASSEMBLÉES GÉNÉRALES PROGRAMMÉES
Les «redresseurs» structurent les wilayas


Le «mouvement de redressement» du FLN accentue la pression à la veille de la tenue de la session du comité central du 23 décembre prochain. Une session qualifiée de «non-événement» par l’un des meneurs de la fronde.
Pour notre interlocuteur, «cette instance a été entièrement fabriquée par Belkhadem. On y trouve beaucoup de ses amis, dont certains n’ont même pas le droit d’y être. Ceci dit, ce qui nous intéresse, nous, ce ne sont pas les structures du parti mais la base». Langue de bois ? Pas tout à fait ! Car les «redresseurs» ont même arrêté un programme dans ce sens. Il ne s’agit rien moins que de «l’étape de structuration dans les wilayas que nous avons déjà entamée mais qui va s’accélérer dans les tout prochains jours. Elle sera chapeautée par les cadres du mouvement, notamment les ministres qui vont présider des assemblées générales des militants dans les wilayas». Une sorte de FLN parallèle qui risque de faire beaucoup de dégâts. Le «mouvement de redressement» qui enregistre des ralliements quotidiens peut d’autant plus faire balancer le rapport de force qu’il compte déjà, outre des ministres, «plus de deux», ironise notre source, des dizaines de parlementaires, d’élus locaux, de responsables de kasmas et de mouhafadhas, de cadres ainsi que certaines figures emblématiques du vieux parti. Entre autres, Abdelkader Hadjar, Abdelkrim Abada, Salah Goudjil et bien d’autres. Une force de frappe redoutable qui se dresse donc face à Abdelaziz Belkhadem. «Oui ! Nous ne l’avons jamais caché : notre objectif n’est pas de réformer le FLN avec Belkhadem mais de débarrasser d’abord le FLN de Belkhadem.» Notre interlocuteur ne mâche pas ses mots : «Tout le monde sait qu’il veut se présenter à la présidentielle. Une éventualité que nous voulons éviter pour le pays car, Belkhadem président, c’est carrément le FIS au pouvoir» ! Pas moins. Un discours en tout cas qui donne un aperçu sur l’état d’esprit de ceux qui animent ce mouvement. Une détermination qui s’est considérablement aiguisée depuis une semaine. Abdelaziz Bouteflika, vers lequel tous les regards sont braqués depuis le début de la crise, semble «laisser faire». C’est en tout cas l’interprétation qu’on en fait depuis le 5 décembre dernier. Ce jour-là, le FLN organisait un colloque international sur la question des prisonniers palestiniens. Un événement que Belkhadem voulait grandiose et d’ailleurs placé sous le haut patronage présidentiel. Seulement, le précieux message du président, dont la lecture était même programmée en ouverture des travaux, ne viendra tout simplement pas ! Non seulement, mais Bouteflika programmait, comme par hasard ce même 5 décembre, une réunion du Conseil des ministres. Etait-ce celui-là, le véritable «message» de Bouteflika ?
Kamel Amarni

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