Régions : MARCHÉ DE «LA BASTILLE» À ORAN
Pourquoi délocaliser ?


Le projet de délocalisation du marché des Aurès (ex-La Bastille) revient une fois de plus au-devant de la scène locale. Inévitable sortie des tiroirs pour ce projet qui fait «la une» à chaque installation d’un nouveau wali.
C’est ainsi que lors de sa visite de travail la semaine dernière, le wali d’Oran avait annoncé le transfert du marché de la rue des Aurès vers le siège de l’ONCV de St-Pierre. La rue des Aurès sera piétonnière avec des magasins de vente de produits artisanaux. Rien de nouveau mis à part l’idée de la vente de produits artisanaux et le transfert du marché. Ce projet qui a du mal à se concrétiser, et ce, pour diverses raisons devrait une fois de plus susciter des réactions de la part des commerçants qui activent depuis des années dans ce marché, mais également celle de bon nombre d’habitués des lieux qui ne comprennent pas pourquoi délocaliser au lieu d’aménager. Il est vrai qu’il est urgent de procéder à un réaménagement total du marché, à commencer par le sol, les travaux concerneront la pose de pavés mais également le ravalement des façades des immeubles et des commerces de cette artère, la réhabilitation des réseaux d'assainissement, l'éclairage, la réalisation de bouches d'évacuation des eaux pluviales... En suspens depuis plusieurs années, le projet de réaménagement de la rue des Aurès en voie piétonne avait été confronté au problème de transfert des marchands, en l'absence d'une structure pouvant accueillir plus d’une centaine d’étals. Des propositions avaient été avancées pour l'entame des travaux par tranches en procédant à des transferts momentanés des étals vers des ruelles adjacentes, mais les propositions avaient été rejetées par les marchands. La différence c’est que contrairement aux précédentes propositions de maintenir le marché la matinée et transformer les lieux en rue piétonne l’après-midi, sans aucune activité parallèle, cette fois il n’est pas question de le transférer définitivement. Ce qui ne semble pas réjouir le citoyen pour qui les raisons qui semblent privilégier le transfert du marché à cause des lieux insalubres et l’insécurité qui y règne le soir ne sont pas des motifs pour le fermer. Ce marché, qui date de plusieurs années et qui est surtout très bien situé et accessible, est une référence pour tout visiteur d’Oran. Les Oranais souhaiteraient plutôt sa réhabilitation, sa réorganisation, sa sécurisation. Un appel que marchands et citoyens aimeraient faire parvenir au wali d’Oran qui comprendra certainement leur attachement à ce marché qui fait partie de l’histoire de la ville.
Amel B.

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