Culture : S�MINAIRE INTERNATIONAL � L�ECOLE DES BEAUX-ARTS D�ALGER L�art et le patrimoine en d�bat
L�Ecole sup�rieure des beaux-arts d�Alger a abrit� derni�rement un s�minaire international intitul� �Art et patrimoine�.
Les participants � cette rencontre de deux jours (12 et 13 d�cembre
2010) et conform�ment � l�axe choisi par les organisateurs ont trait� de
la th�matique du �patrimoine artistique, architectural et urbain en tant
que t�moin, non seulement pour l�histoire et pour l�art, mais �galement
pour la m�moire�. Dans son discours inaugural, Nacereddine Kassab,
directeur de l�Ecole sup�rieur des beaux-arts, a indiqu� que ce genre de
rencontres est susceptible de rapprocher l�universit� (et les
�tablissements de formation en g�n�ral), du monde professionnel et aussi
de �d�finir les probl�matiques nouvelles non encore investies qui
pourraient constituer de nouveaux champs de recherches�. Il a �galement
r�v�l� qu�un travail de restructuration des archives de l�Ecole est en
train d��tre men�. Dans son intervention intitul�e �El�ments de
r�flexion sur l�introduction dans le fonds patrimonial d��uvres
contemporaines �, l�universitaire Nadjet Khedda a, notamment, rappel� la
d�finition de la notion du patrimoine. �Le processus de
patrimonialisation ne pose pas les m�mes dans un pays jouissant d�une
continuit� historique des institutions nationales et dans un pays qui,
comme l�Alg�rie, a eu � reconstruire ses institutions �, a-t-elle fait
remarquer. La patrimonialisation est, en outre, �un processus qui
suppose aussi bien un consensus populaire que des instances de
cons�cration dont la cr�dibilit� d�pend de leur capacit� � faire
endosser � un large public leurs �valuations �. Le professeur marocain
Jama� Ba�da a parl� de �La construction de la vocation touristique du
Maroc�, une construction dans laquelle l�art et le patrimoine ont
grandement contribu� et qui s�est �tal�e sur une longue p�riode.
Abordant dans le m�me sens que Nadjet Khedda, il a expliqu� que l�acte
de la patrimonialisation s�enrichit continuellement d��uvres et de
monuments nouveaux s�ajoutant aux vestiges du pass�. La doctorante Luisa
Irazu Lopez Campos (Espagne) a soulign�, de son c�t�, l�importance de la
sensibilisation des g�n�rations futures sur l�importance du patrimoine.
�Les projets et les activit�s avec les jeunes et les enfants ne doivent
pas �tre consid�r�s comme compl�mentaires. Ils sont des projets au m�me
niveau et importance que le reste. Ils sont les meilleurs transmetteurs
d�informations dans tous les groupes sociaux�, a-t-elle fait remarquer.
Le miniaturiste Bachir Yelles, enfin, est revenu sur l�historique de
l�Ecole des beaux-arts d�Alger cr��e en 1881 et dont il a �t� le premier
directeur apr�s l�ind�pendance. En 1962, se souvient-il, �il fallait
r�organiser et remettre en l��tat l��cole. Les professeurs avaient
d�sert� les lieux, except� deux �trangers et trois Alg�riens. La t�che
�tait lourde, mais il y avait de l�enthousiasme�. En conclusion,
beaucoup d��uvres d�art deviennent patrimoine et c�est aujourd�hui que
se pr�pare une bonne part du patrimoine des futures g�n�rations.
K. B.
|