Par Hassane Zerrouky
Ceux qui ont commandit� ou sugg�r� l�attentat-suicide en Su�de savaient ce qu�ils faisaient. Voil� un pays europ�en, sans doute le dernier, � accepter des ressortissants venant des pays arabes et musulmans.
Les militants nationalistes alg�riens, durant la guerre de Lib�ration nationale, y ont trouv� refuge. Dans les ann�es 1970, le pays a �t� une terre d�accueil pour de nombreux Palestiniens et militants progressistes arabes et africains. Apr�s l�attentat du 11 d�cembre visant une art�re commer�ante de Stockholm, tr�s fr�quent�e en ces jours pr�c�dant les f�tes de No�l et de fin d�ann�e, afin de faire le plus de victimes possibles dont des femmes et des enfants, les Su�dois vont y regarder � deux fois avant d�accorder un visa aux ressortissants venus des pays arabes et musulmans. Car, sous pr�texte de punir le gouvernement su�dois qui a envoy� des soldats en Afghanistan, les commanditaires de cet attentat ont surtout voulu dresser les Su�dois contre les ressortissants arabes et maghr�bins. Comme ils l�ont d�ailleurs fait ailleurs avec le r�sultat que chacun conna�t. Et comme nos religieux, si prompts � s��lever pour d�noncer les atteintes envers l�Islam, ont observ� un silence coupable en ne condamnant pas cet acte, il ne faudra pas s��tonner que l�Islam en tant que religion soit point� du doigt et stigmatis� ! L�auteur de l�attentat, Taymour Abdelwahab, arriv� avec sa famille d�Irak � l��ge de dix ans en Su�de, est d�crit par ses amis su�dois comme un gar�on charmant. Un adolescent sympathique, dit de lui un de ses copains d�enfance. �Il aimait la vie, il avait beaucoup d'amis, il sortait et faisait la f�te comme tout le monde�, dit de lui un autre. Il ��tait honn�te et amical�, ajoute une de ses institutrices � un journal local. Mais voil�, en 2001, le jeune Taymour Abdelwahab part poursuivre ses �tudes de physioth�rapie sportive � l'Universit� du Bedfordshire � Luton, en Grande- Bretagne, �tudes qu�il termine en 2004. A son retour en Su�de, il revient transform�, c�est un autre homme, constatent ses proches. Il s�est laiss� pousser la barbe. Il est devenu �plus renferm�, raconte un ami de sa famille. Que s�est-il donc pass� en Angleterre ? Il a rencontr� un pr�dicateur �gyptien qui l�a travaill� au corps et en a fait un salafiste pur et dur pr�t � mourir en martyr. Arm� de sa nouvelle pens�e, le voil� � son tour tent� de convertir les musulmans londoniens � ses id�es au point o� il a fini par �tre chass� de la mosqu�e de Luton, le �Luton Islamic Center�, par l�imam Qadeer Baqsh, soutenu par des fid�les exc�d�s par les id�es radicales du jeune Su�dois. En 2010, Taymour Abdelwahab part en Jordanie et en Irak pour faire le djihad, confie-t-il � ses proches avant de revenir en Su�de. L�histoire ne dit pas s�il a fait le coup de feu contre les Marines ! Toutefois, si c��tait le cas, Taymour, qui avait une page Facebook, en aurait dit certainement un petit mot. On remarquera, au passage, que ces chouyoukh, qui poussent des jeunes � la mort, ne donnent jamais l�exemple : ils restent bien planqu�s dans leur mosqu�e avec la satisfaction du devoir accompli, celui d�avoir converti un jeune avant de l�envoyer s�exploser contre les �roumis� ! Voil� comment on retourne la population d�un pays loin du Proche- Orient et de l�Afghanistan, qui sympathise avec la cause palestinienne, en une population hostile � tout ce qui rappelle de pr�s ou de loin l�Islam ! Le cas de Taymour n�est pas exceptionnel. En Alg�rie, chacun le sait, ils sont nombreux ces jeunes travaill�s par les salafistes � l�ombre de l�Etat et de la Concorde nationale. Si aujourd�hui l�Aqmi � je n�invente rien � continue de recruter des jeunes, il ne faut pas aller loin pour trouver l�explication. En plus d�internet, des vid�os qui circulent, il y a ces salafistes dits repentis, qui font bien le travail pour lequel ils ont �t� form�s par ces cheikhs saoudiens et �miratis financ�s � lire les documents r�v�l�s par Wikileaks � par des milliardaires des pays du Golfe !
H. Z.

Nombre de lectures :

Format imprimable