Actualités : ZOONOSES
Les vétérinaires tirent la sonnette d’alarme


Réunis hier lors de leur 21e congrès annuel, les vétérinaires ont tiré la sonnette d’alarme concernant la prévalence des zoonoses, maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, et recommandé le recrutement de spécialistes au niveau du secteur public, qui ne compte que 1 600 vétérinaires.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) -Intervenant en marge du congrès, Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture, a annoncé l’instauration d’un programme national pour l’alimentation animale qui, actuellement, selon lui, rencontre des difficultés puisque les éleveurs n’intègrent pas le programme en question. Il annoncera aussi un programme de renforcement humain et technique et invitera les vétérinaires à l’intégrer en vue, notamment, de bénéficier des programmes de formation. Il a aussi recommandé d’instaurer le professionnalisme et appelé les vétérinaires à «s’impliquer dans le développement de la production animale afin de diminuer les pertes de cheptels ». Le thème retenu pour cette édition du congrès concerne la situation zoo-sanitaire des zoonoses en Algérie. Selon M. Bendenia, chargé de la communication au sein de la Société algérienne de médecine vétérinaire, les zoonoses sont un véritable problème de santé publique. Il existe actuellement 15 000 cas de leishmaniose répertoriés par an, 3 000 cas de brucellose et de 2 000 à 2 500 cas de personnes touchées par le kyste hydatique. Concernant cette dernière pathologie, la prise en charge est d’autant plus lourde qu’elle nécessite une intervention chirurgicale. La rage continue aussi son avancée en raison du nombre important de chiens errants au niveau des villes et des campagnes. Le nombre de morsures a atteint les 100 000 par an, mettant ainsi la vie des personnes touchées en danger. A travers le monde, trois quarts des maladies touchant l’homme sont transmises par les animaux, un grand nombre de zoonoses ont été éradiquées. En Algérie, et en vue d’éviter la montée en force des différentes zoonoses, le problème de l’hygiène a notamment été soulevé à maintes reprises, selon les intervenants lors du congrès. Ils expliqueront, en outre, qu’il a été demandé à maintes reprises l’ouverture de postes budgétaires destinés aux vétérinaires qui sont en nombre insuffisant au niveau du secteur étatique. Actuellement, seulement 1 600 vétérinaires activent dans le secteur public. «Il faut dans certaines APC comme celles de la capitale près de 20 vétérinaires, ce qui n’est pas le cas actuellement. Il existe pourtant et en tout 10 000 vétérinaires, 6 000 activent dans le privé et en plus de ceux travaillant dans le secteur public, les autres poursuivent leurs études ou sont tout simplement au chômage», explique le chargé de la communication de la Société algérienne de médecine vétérinaire.
F.-Z. B.

FILIÈRE LAIT
98 laiteries ont déposé les cahiers des charges, selon Rachid Benaïssa
S’exprimant en marge du congrès vétérinaire, Rachid Benaïssa a annoncé que plus de 98 laiteries ont déposé leur cahier des charges, actuellement au stade de l’étude. Il a, par ailleurs, expliqué que les résultats seront rendus publics après la finalisation de l’étude des cahiers des charges. Le ministre a aussi annoncé que la situation se stabilisait concernant la commercialisation du lait et sa production. «Nous voulons une filière durable. Les industriels doivent donc s’investir pour développer la filière», a-t-il déclaré. Pour ce qui est des quotas fixés récemment, M. Benaïssa a considéré qu’«il s’agissait d’un faux débat et que l’important est la démarche économique et sociale de la filière.» Sachant que les prix du lait cru sont libres, «nous aiderons les entreprises de la filière à collecter le maximum de lait», a-t-il aussi annoncé.
F.-Z. B.

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