Actualités : SELON LE SG D’EL ISLAH
«C’est l’humeur qui gouverne l’Algérie»


Pour le SG d’El Islah, Djamel Benabdeslam, ce ne sont plus les lois de la République qui gouvernent l’Algérie, mais plutôt les humeurs changeantes des uns et des autres.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Visiblement en colère, le secrétaire général d’El Islah, qui s’est exprimé hier à l’issue d’une conférence de presse, n’a pas mâché ses mots, pour qualifier «le verrouillage du champ médiatique, notamment la Télévision nationale, par les pouvoirs publics, après les élections d’avril 2009», de manœuvre «injuste et contraire aux pratiques démocratiques». «Depuis la veille de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle d’avril 2009, seuls quatre partis politiques ont carte blanche pour passer sur les ondes de la Radio et de la Télévision nationales. Les autres partis de l’opposition ont aussitôt été mis à l’écart, ce qui est à nos yeux une politique de deux poids deux mesures», a-t-il clamé. Pour lui, au moment où le monde entier connaît une ouverture dans tous les domaines, il serait regrettable de voir l’Algérie se renfermer sur elle-même, éviter tout débat et, plus grave encore, verrouiller les champs médiatique, politique et social. «Nous avons des programmes très riches et des activités quotidiennes. Pourquoi ils ne nous donnent pas l’occasion d’exprimer notre point de vue et nos positions sur les différents sujets d’actualité à travers les plateaux de la Télévision nationale ? Pourquoi ne nous invitent- ils pas pour animer ou assister à des débats ? Pourquoi la Télévision nationale assure la couverture médiatique des activités de quatre partis politiques seulement ?» s’est-il interrogé. Pourtant, souligne-t-il, «El Islah dispose de solutions de rechange à certains programmes infructueux et déficitaires dont l’inefficacité s’est négativement répercutée sur l’Algérie d’une manière générale.» Enfin, Djamel Benabdeslam se demande si l’Algérie obéit aux lois de la République ou aux humeurs changeantes des uns et des autres. Pour argument, il dira qu’«à l’époque de Hamraoui Habib-Chawki, on permettait le passage à la télévision des partis en fonction du nombre de leurs représentants à la Chambre basse du Parlement et encore, ils nous avançaient à chaque fois de faux prétextes et autres dérobades. Avec ce nouveau responsable de la Télévision nationale, la porte nous a carrément été fermée au nez, et on ne sait plus quels sont les critères retenus pour y avoir accès, sinon aux humeurs des uns et des autres».
M. M.

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