Culture : MUSIQUE ANDALOUSE
Clôture du festival de Koléa


La deuxième édition du Festival culturel maghrébin de la musique andalouse, organisée à Koléa, s’est terminée, samedi dernier, sur un goût d’inachevé.
En effet, le public qui désirait, malgré l’heure tardive de la soirée, écouter la suite des séances musicales medh annoncées préalablement par l’animateur, a été, à son corps défendant, frustré par une interruption inattendue, d’autant plus qu’il s’agissait d’une série de poésies soufies chantées sur des airs cadencés. La soirée a été entamée par une nouba dil, interprétée par l’orchestre pilote de la wilaya de Tipasa qu’a dirigé Smaïn Hakem, de Cherchell. Ce fut au tour de Saâdeddine El- Andaloussi de monter sur scène. Epaulé de musiciens attitrés, il entonnera quelques pièces de la nouba zidane pour passer ensuite au registre hawzi à l’image de A’âdhrouni ya sadat et ya taleb du poète Boumediène Bensahla. Mais l’assistance réagira allégrement à la chanson Lella ya Lella, qui l’incitera à danser instinctivement. Même la directrice de cabinet de Khalida Toumi, Zahira Yahi, ne résistera pas à l’envolée lyrique de cette romance au rythme alerte. D’emblée, elle se laissera emporter par la mélodie et s’offrira des moments de purs délices. Elle dansera élégamment pour le grand plaisir de l’assistance. L’animateur, Abdelmoumène Haoua, l’invitera à monter sur scène pour être honorée par les responsables du festival. Abdelmoumène Haoua, lui-même artiste et grand connaisseur du melhoun, a su combler le vide entre deux chanteurs. A cet effet, il égayait le public par des chants soufis à l’exemple de Ahl Allah rahoum Hazou du grand soufi Sidi-Mohamed El Madani et El foqra Dhiaf Allahde Sidi-Ahmed El Alaoui. Le chanteur tant attendu était Abdelhamid Taleb Bendiab, venu de Tlemcen. Il commencera son tour de chant par une belle poésie de Mohamed Benmsaïeb intitulée Mel Hbibi malou chantée sur le mode Djarka. Il l’enchaînera avec une autre poésie très prisée à Alger et Tlemcen. Elle a pour titre Ya layem lech tloum du poète Ahmed Bentriki. Dans son orchestre, il y avait la jeune et talentueuse Imène Sahir qui l’invitera à interpréter un haoufi tlemcénien. Cependant, lorsque Bendiab allait attaquer son programme de chant soufi, celui-ci sera coupé court par l’animateur. A noter que les orchestres étrangers qui se sont produits à cette édition sont l’orchestre Chabab de Rabat, Maroc, la troupe de Chouyoukhs Bizerte, Tunisie, l’orchestre Mezdj de Marseille et l’ensemble Zaouia du malouf des mouachahates de Libye. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine !
M. Belarbi

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