Actualités : BOUIRA
Dur, dur de vivre sans portable


La défection des réseaux téléphoniques des trois opérateurs, pour le 10e jour consécutif, affecte durement les citoyens. D’aucuns parmi ceux qui avaient accepté le fait durant les premiers jours commencent vraiment à s’impatienter.
Bien entendu, ici à Bouira, comme au niveau des deux autres wilayas, à savoir Tizi-Ouzou et Boumerdès, les premiers touchés par ces fermetures des réseaux durant la journée sont incontestablement les KMS, dont les lignes sont exclusivement la propriété de l’un des trois opérateurs. Cette situation a créé un rush auprès des KMS possédant les lignes fixes, lesquels n’espéraient pas une telle aubaine. Comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cela étant, les citoyens sont également lésés tant leur quotidien, depuis déjà plusieurs années, tourne autour du portable, avec des lignes indépendantes pour le père, la mère, les enfants, etc. Aujourd’hui et d’un seul coup, les ménages algériens, surtout au niveau de ces trois wilayas, découvrent combien leur quotidien a changé ces dernières années avec l’incursion du portable. En outre les commerçants, et surtout les opérateurs économiques, figurent parmi ceux qui sont les plus touchés par ces coupures. Les chefs d’entreprise, qui possèdent plusieurs chantiers qu’ils gèrent depuis leurs portables, se sont retrouvés d’un seul coup désarmés, ne sachant plus comment faire face à la situation. Il y a eu une lueur d’espoir jeudi dernier quand vers 11h, tous les réseaux, Mobilis, Djezzy et Nejma, ont repris le service. Tout le monde a alors cru que l’opération militaire à l’origine des coupures, déclenchée dans les massifs de Sidi-Ali- Bounab, aux limites frontalières entre les trois wilayas touchées par ces coupures, était achevée et que le réseau était définitivement rétabli. La joie été de courte durée puisque le lendemain dans la matinée, les mêmes coupures se sont reproduites. Samedi et dimanche aussi. Aux dernières nouvelles, les réseaux sont toujours suspendus et les citoyens vivent au rythme du téléphone fixe, c’est-à-dire au ralenti.
Y. Y.

PERTURBATION DU RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE
L’embarras des opérateurs
Les trois opérateurs de téléphonie mobile auraient-ils pu communiquer pour expliquer à leurs abonnés les raisons ayant mené à la perturbation du réseau téléphonique ? La question semble embarrasser. Et pour cause, la coupure ayant été décidée pour raison sécuritaire, les trois opérateurs se sont retrouvés dans l’incapacité de communiquer. Que dire à leurs abonnés ? Le texte instaurant l’état d’urgence étant toujours en vigueur, les opérateurs disent voir leurs prérogatives réduites lorsque les considérations sécuritaires sont invoquées. Même l’autorité de régulation des télécommunications n’y peut rien. Aucun texte ne lui confère la possibilité de rappeler à l’ordre les opérateurs toujours en raison de l’état d’urgence. Résultat : les populations des régions privées du réseau téléphonique se sont, dans un premier temps, contenté des rumeurs avant que la presse nationale ne livre les véritables raisons de cette situation.
N. I.

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