Actualités : NOUREDDINE MOUSSA PLAIDE POUR LA PROFESSIONNALISATION DE LA PROMOTION IMMOBILIÈRE :
«Il faut mettre de l’ordre dans le secteur de l’habitat»


Sur 25 000 promoteurs inscrits au Centre national du registre du commerce (CNRC), seulement 1 400 sont adhérents au Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (FGCMPI), a-t-on indiqué hier en marge de la 9e assemblée générale des promoteurs adhérents au FGCMPI.
Abder Bettache - (Alger Le Soir) -Lors de son intervention devant les membres de l’assemblée générale, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, a plaidé pour «un regroupement des bureaux d’étude et autres promotions immobilières pour conforter la promotion immobilière et lui donner un aspect plus professionnel ». Dans son discours qui a duré une trentaine de minutes, le premier responsable du secteur de l’habitat a rappelé la nécessité de «remettre de l’ordre dans le secteur de l’habitat», en indiquant que «chacune des parties doit faire son métier». Noureddine Moussa a fait part de son souhait de voir chaque intervenant dans le secteur de l’habitat agir conformément à la mission qui lui est assignée. «Que chacun reste dans son couloir et toutes les responsabilités seront définies», a martelé le ministre. En parlant de «remettre de l’ordre», le ministre de l’Habitat a évoqué le projet de loi portant refonte de la loi régissant la promotion immobilière. En effet, le projet de loi qui prévoit une refonte totale du décret législatif de 1993, régissant la promotion immobilière, «obéit à l’exigence de la mise en adéquation du cadre administratif en vigueur avec les mutations que connaît le secteur». Relevant les insuffisances du cadre juridique actuel qui ne permet pas l’émergence d’une élite de promoteurs immobiliers, M. Moussa a expliqué que la future loi propose un encadrement plus précis de l’activité de promotion immobilière. Le projet vise également un renforcement de la protection des clients des promoteurs immobiliers, notamment en précisant davantage le statut et la vocation du Fonds de garantie de la promotion immobilière pour l’achèvement des projets en souffrance et énonçant des sanctions contre les promoteurs immobiliers qui se seraient rendus coupables de déviation, d’abus ou de fraude. S’il se dit que les promoteurs immobiliers contestent ladite loi, le ministre n’est pas de cet avis. «Une quarantaine de promoteurs, des architectes et des responsables de bureaux ont été entendus et écoutés par des parlementaires. Aujourd’hui, personne n’a pris la parole pour contester cette loi ou remettre en cause son contenu», a-t-il affirmé. Or, selon des comptes-rendus de presse, il a été indiqué que des promoteurs n’ont pris connaissance de «l’existence de ce projet que grâce à la presse nationale». «Ni nous, ni aucune autre personne dans notre entourage professionnel n’avions été concertés lors de la préparation de ce projet de loi», ont expliqué des promoteurs rencontrés en marge du dernier salon de l’immobilier tenu à la Safex. «Je n’ai aucune idée sur le contenu de ce projet de loi. Le peu que je sais me provient de certains confrères et de la presse», a-t-on ajouté. Cela étant, M. Noureddine Moussa a appelé à une «professionnalisation » du secteur de la promotion immobilière. Selon lui, «certains pays, avec peu de promoteurs, arrivent à construire un million de logements par an. Chez nous, il y a des milliers de promoteurs, mais le rythme de réalisation est tout autre. C’est une question de mentalité», a-t-il expliqué. Et le ministre de conclure avec ce constat : «Les entreprises étrangères emploient 80% de la main-d’œuvre algérienne, alors que le contraire est constaté chez nos entreprises nationales.»
A. B.

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