L’athlétisme algérien vient de perdre l’un de ses grands champions en la personne d’El Hadi Sayah, décédé dans la nuit de vendredi à samedi, suite à une crise cardiaque.
Champion d’Algérie et d’Afrique du 100 mètres durant les années 1970, le défunt détenait, à cette même époque, les records national et africain, dans cette spécialité. Né au début des années 1950, âmi El Hadi avait occupé ces trois dernières années le poste de président de la ligue d’athlétisme de la wilaya d’Annaba. Il fut pris en charge à ses débuts dans cette discipline par Mohamed Amrouci, éducateur et figure de proue de l’athlétisme à Annaba pour avoir dirigé pendant une vingtaine d’années l’athlétisme dans cette ville. Spécialiste des courses de vitesse, il avait battu le record du 100 mètres un certain 25 juin 1972 au stade du 5-Juillet, à Alger, qui venait d’être inauguré par le défunt président Houari Boumediène, à l’occasion de la finale de la Coupe d’Algérie ayant opposé l’USM Alger à Hamra Annaba. Cette finale fut remportée par les gars de l’antique Bouna sur le score de 2 buts à 0. D’une gentillesse exemplaire et d’un amour sans limites pour la discipline, le regretté s’est investi corps et âme dans la pratique de l’athlétisme, d’abord en tant qu’athlète, ensuite comme éducateur très apprécié par les jeunes pratiquants, avant de présider aux destinées de la discipline dans la ville du jujubier. Ayant eu toujours à l’esprit le relèvement du niveau de l’athlétisme dans cette ville, il ne ménagera aucun effort pour rendre à cette dernière ses titres de noblesse dans la discipline qu’il chérissait plus que tout autre chose. Une foule nombreuse, composée de ses proches, amis et sportifs d’Annaba, a tenu à l’accompagner, samedi après-midi, dans sa dernière demeure au cimetière de son village natal de Denden, dans la wilaya d’El-Tarf, distant d’une vingtaine de kilomètres de la ville d’Annaba. Profondément attristée par cette disparition, la rédaction sportive du Soir d’Algérie tient à exprimer à la famille du défunt ses sincères condoléances et sa totale compassion.
A. Bouacha

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