Culture : SEMAINE CULTURELLE DE MOSTAGANEM À BOUIRA
Aux sources des montagnes de Kabylie


La maison de la culture Ali- Zamoum de Bouira a ouvert ses portes, mercredi dernier, à la semaine culturelle de Mostaganem en accueillant différentes expositions artistiques et artisanales et des représentations de chants traditionnels de styles aïssaoui, andalou et moderne, ajoutées à des interprétations poétiques et théâtrales.
La délégation mostaganémoise a mis le paquet concernant les arts et représentations de sa wilaya notamment avec des expositions picturales et photographiques autour de thème s divers de la vie et des traditions. Ville côtière mais au patrimoine berbère, Mostaganem respire la spiritualité de par ses multiples tombeaux de cheikhs, dont le plus connu est Sidi Lakhdar Ben Makhlouf que les gens n’hésitent pas à honorer par des visites aussi nombreuses que ritualisées. Cette berbéritude ressort également dans les robes traditionnelles et les gâteaux qui nous font étrangement penser aux régions subsahariennes telles les villes de M’sila et Batna. D’ailleurs, lors de sa conférence tenue il y a quelques jours portant sur le thème «Mostaganem la Berbère», le professeur Bourahla, qui était présent en tant qu’organisateur, n’a pas eu tort de dire qu’il existe un lien étroit entre des régions géographiquement éloignées dans une Algérie plurielle et unie à la fois. Un exposant, M. Benchaâ Meftah, a également fait fureur auprès des visiteurs de la maison de la culture. Octogénaire autodidacte, aux gestes délicats et précis, avec force de travail, de patience et de bon goût, il réussit à transformer de simples coquilles d’œufs en véritables œuvres d’art. Interrogé sur les moyens dont il dispose pour faire connaître son talent ainsi que sur une éventuelle perpétuation de son art, M. Meftah a modestement répondu : «Je travaille chez moi ; mes enfants m’aident à préparer les coquilles, mais aucun d’eux ne s’y intéresse assez pour en faire un véritable métier…» Avant de poursuivre en faisant un appel du pied : «Si on m’offrait les moyens, je serais ravi de transmettre mon art aux jeunes qui le désirent.» Par ailleurs, cette semaine culturelle mostaganémoise ne saurait se passer de son chant du terroir et le folklore représenté pour l’occasion par, entre autres, une troupe de chant aissaoui, rythmée par les sons des tambours et des flûtes, appelés communément t’bel et zorna, comprenant l’illustre cheikh Abderrezak Boughlim dit «El- Bouksi», chanteur bedoui, le talentueux professeur Mohamed Tahar avec ses morceaux de oud, et Mme Mokhtaria Bendida et M. Messalti Abderrahmane, des poètes en arabe classique et dialectal ainsi qu’en français. Signalons à la fin, que durant leur séjour, les hôtes de Bouira auront l’honneur et la chance de découvrir le beau manteau blanc de Tikjda, merveilleuse à cette époque de l’année, avec sa station de sports et loisirs ainsi que ses pistes de ski.
Kaci Katya

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