La présentation de la pièce pour enfants Ennahla ( l’abeille), écrite par Saâd Rouana Azzedine et mise en scène par Ben Ahmed Fouad, a fait salle comble. Elle était certainement la plus attendue de la 3e édition du théâtre pour enfants, qui s’est tenue du 19 au 22 décembre au Théâtre régional de Skikda.
La scène très colorée (scénographie de Noureddine Khazzouz) a charmé les enfants et même les quelques adultes qui ont tenu à assister au spectacle. Le décor d’un jardin où butine une abeille, jouée par Ben Ahmed Asma, met du baume au cœur. Pièce à cinq personnages, elle met en relief les démarches moralisantes de l’abeille pour la production du miel, sous des airs chantants et dansants. Une ambiance bon enfant, quoi. Le père jardinier, joué par Bailak Kamel, illustre le travail des hommes, meilleur préalable aux saines récompenses dans la vie, alors que son fils, Bouchelit Djallal, El Kassoul, ( le paresseux), personnifie le monde des adeptes des partisans du moindre effort. On peut, selon le synopsis de la pièce, récolter des fruits à l’issue de la fainéantise, mais pas tout le temps. La formule «on ne peut pax mentir à tout le monde tout le temps» trouve ici son entière justification. La pièce pèche par quelque temps morts et une petite défaillance dans la cohésion du jeu des jeunes actrices, qui est appelé à être peaufiné ultérieurement. Les jeunes actrices, Ben Ahmed Asma et les deux sœurs Chaâbane Sana et Soumia, ont déjà joué ensemble dans sept pièces, dont trois pour adultes. Elles sont toutes en 4e année moyenne. Asma Ahmed affirme avoir eu des difficultés à jouer son rôle. Elle y est arrivée, selon ses dires, grâce au soutien de sa sœur Nour El Houda, chargée de la sonorisation, et de Mouloud Saker, acteur et chargé de la conception des chansons. «Le message à transmettre est que rien n’est réalisable sans l’abnégation», dira-t-elle. Pour rappel, Ennahla a eu le premier prix lors du salon pour enfants à Batna, le 21 juin 2010.
Zaïd Zoheir

Nombre de lectures :

Format imprimable