Actualités : SITUATION POLITIQUE ET SOCIALE
Le constat alarmant du FFS


C’est un constat des plus alarmants que le FFS a dressé sur la situation politico-socio-économique du pays, à l’issue de la réunion de son conseil national, qui s’est tenue les 24 et 25 du mois en cours. Hier, son premier secrétaire national, Karim Tabbou, a lancé un appel à l’ensemble des Algériens «à ne pas se résigner et à s’organiser solidairement».
Abder Bettache (Alger Le Soir) - Deux thèmes ont dominé les travaux de la quatrième session du conseil national du FFS. Selon Karim Tabou, qui a animé ce samedi un point de presse, il s’agit de «l’analyse de la situation politique du pays et du renouvellement permanent du conseil national». Mais il n’en demeure pas moins que la question politique du pays a été le thème dominant de cette rencontre avec les journalistes. A ce propos, il est à noter que l’essentiel de la question a été évoqué dans la déclaration du conseil national du FFS. En premier, les membres de cette instance organique ont tenu à dénoncer «l’acharnement sécuritaire du pouvoir dans les wilayas du Centre, particulièrement en Kabylie». A ce titre, le parti d’Aït Ahmed se demande «ce que certains cercles décideurs cherchent à cacher par la gestion sécuritaire du pays». «Quel est le but recherché par la stigmatisation et l’isolement de cette région, qu’on veut à tout prix acculer à la radicalisation ? A qui profiterait cette radicalisation programmée, y compris sur le plan politique, avec l’appui de relais locaux ?», s’est interrogé le FFS, qui ajoute : «Le conseil national du FFS rappelle au chef de l’Etat et aux chefs militaires que seule l’Armée de libération nationale (ALN) a eu droit de cité dans le maquis de Kabylie», rappelant au passage que «dans cette région, on ne peut pas faire un kilomètre sans être vu et repéré et qu’on ne peut organiser de maquis sans le soutien de la population !». Réaffirmant la position de son parti sur les grandes questions de l’heure, le FFS, selon son premier secrétaire national, «considère que les mots, les mensonges, la violence, la ruse et la corruption peuvent cimenter un régime, mais ne permettent pas de construire démocratiquement une nation ». «Cette construction ne peut se faire que dans et par le respect des pluralismes, des libertés et des droits.» C’est dans cette optique que le FFS évoque les questions économiques et sociales, en rappelant que «toute entreprise de moralisation publique est vouée à l’échec, dès lors qu’elle est amputée de sa dimension politique ». Autrement dit, pour Karim Tabbou, «la liberté, la démocratie, les contre-pouvoirs émanant de la société et les organismes de contrôle indépendants sont les premiers antidotes, des conditions de base pour la lutte contre la corruption ». «On juge et on condamne des lampistes, mais au-delà d’un certain seuil, l’obstacle est politique », lit-on dans la déclaration. En somme, «le conseil national du FFS constate », ajoute-t-on, «que dans l’état actuel des choses, le pourrissement continu et les choses ne peuvent que s’aggraver et risquent de compromettre durablement l’avenir des enfants de ce pays». C’est dans cette optique que les cadres du plus vieux parti de l’opposition démocratique en Algérie considèrent que «trois objectifs réalisables sont aujourd’hui importants, et constituent les chemins vers la dignité, la liberté, la sécurité et le bonheur». Il s’agit de «la participation aux luttes citoyennes, créer ou recréer des espaces publics pour faire émerger les vrais débats et les vrais problèmes et participer aux luttes pour la construction d’un Etat de droit».
A. B.

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