Régions : CAMPAGNE OLÉICOLE À TIZI-OUZOU
Ces accidents qui gâchent tout !


La saison oléicole bat actuellement son plein. Les oléiculteurs sont tous satisfaits de la récolte et même de la productivité, l’huile d’olive sera abondante cette année. Mais dans toute cette euphorie, l’appréhension des accidents provoqués par les chutes reste omniprésente et stressante.
Des dizaines d’accidents se sont déjà produits rien qu’à se fier aux services des urgences de la polyclinique de Souk- El-Ténine, dans la daïra de Maâtkas. Pour l’heure, on n’en a comptabilisé que des blessés légers contrairement aux années précédentes où, hélas, il y a eu mort d’homme (2005 à Tighilt Mahmoud et 2008 à Ighil Takdhvine). Il y a lieu aussi de citer ces victimes devenues tétraplégiques depuis leurs accidents. Les chutes sont innombrables, les services des urgences médicales à travers toutes les communes oléicoles de la wilaya de Tizi-Ouzou peuvent en témoigner de par le nombre de victimes qu’ils reçoivent quotidiennement. Plusieurs autres accidents se sont déjà produits dans différentes oliveraies de la Kabylie causant des morts et des blessures plus ou moins graves. La campagne de vulgarisation, menée par les pouvoirs publics via les médias et les journées ouvertes sur l’oléiculture, n’a, assurément, pas suffi pour persuader les paysans de ne pas trop «cultiver » leurs oliviers en hauteur. Aussi, couper son arbre pour les besoins de la régénérescence n’est pas facile à admettre pour un vieux paysan qui ne le fera pour rien au monde. Pourtant, des assistance financières sont assurées pour les fellahs, lors de chaque opération de taille de régénérescence, proposées dans le cadre des différents programmes de l’aide de l’Etat. Aujourd’hui plus que jamais, les services de vulgarisation agricoles doivent mettre davantage d’efforts, à même de convaincre les paysans que la rentabilité oléicole est beaucoup plus intéressante en taillant les oliviers et, par ricochet, prévenir ces accidents dont ils sont victimes, à savoir des chutes souvent fatales. C’est dire qu’en plus d’un travail de modernisation de notre oléiculture qui reste impératif, beaucoup reste à faire aussi dans le cadre de la lutte contre les préjugés, car dans certaines contrées, c’est quasiment un tabou de parler de la coupe d’oliviers.
Amayas Idir

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