Culture : POUR SA 17e ÉDITION
Le Maghreb des livres retrouve l’Hôtel de ville de Paris les 5 et 6 février


De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
Cette année, l’association Coup de soleil, organisatrice de ce salon annuel devenu une institution, ne boude pas son plaisir de retrouver les locaux de l’Hôtel de ville pour son salon annuel qu’elle a dû quitter depuis quatre ans, pour des travaux de remise aux normes de sécurité des locaux de la Mairie de Paris.
La Tunisie est le pays mis à l’honneur en cette 17e édition qui se déroulera les 5 et 6 février 2011. Depuis sa création en 1994, le Maghreb des livres s’est imposé comme une rencontre littéraire incontournable pour les Maghrébins installés en France, pour ceux qui résident dans l’un ou l’autre des pays de la région mais aussi pour tous les Français attachés au Maghreb et intéressés par le développement de sa culture. Entre 5 000 et 6 000 personnes viennent chaque année visiter ce salon, y acquérir des ouvrages, participer aux débats et y rencontrer les auteurs présents. Pour l’édition 2011, Coup de soleil annonce qu’entre 120 et 130 auteurs ont été programmés pour dédicacer leurs ouvrages et rencontrer leur public. Parmi ces derniers, l’on notera Rachid Boudjedra, Fouad Laroui, Mohamed Harbi, Albert Memmi, Yasmina Khadra, Plantu, Maîssa Bey, Pierre Joxe, Slim, Leïla Sebar, Stephane Hessel, Tahar Benjelloun, Jean Daniel, Eric Fottorino, Fatima Mernissi, Esther Benbassa, Abdelkader Djemaï et beaucoup, beaucoup d’autres. Au-delà des livres (présence dans la grande salle des fêtes de 500 titres parus en 2010 chez des éditeurs en Algérie ou en France ), le Maghreb des livres s’est enrichi, au fil des ans, de diverses manifestations périphériques. Ainsi, un espace vidéo projettera en boucle des documentaires, un espace jeunes, en partenariat avec le département jeunesse de l’IMA proposera des ouvrages de conteurs et bédéistes et comme l’année dernière deux expositions, l’une de peinture (l’Algérien Farid Talbi, pour cette année), l’autre de photos de la Tunisienne Mouna Karray, sont programmées. Trois hommages seront rendus successivement à la poétesse et chanteuse algérienne Taous Amrouche, à Mohamed Arkoun, l’islamologue algérien disparu cette année, et à l’écrivain marocain Mohamed Leftah. Par ailleurs, l’activité table ronde, prisée par de très nombreux visiteurs, sera consacrée cette année à de nombreux thèmes : «l’évolution des structures familiales au Maghreb» sera animée par Abdelkrim Branine de Beur FM autour de l’universitaire algérienne Fatma Oussedik, de la Tunisienne Leila Blidi et de la Marocaine Leïla Rhiwi. «Les mouvements nationalistes au Maghreb après la défaite de la France» constitue l’autre thème que Hichem Abdessemed animera autour de trois universitaires : Daho Djerbal (Algérie) Mustapha Bouaziz (Maroc) et Kmar Bendana (Tunisie). La question «qu’est-ce qu’être français», remise sur le tapis par le pouvoir français actuel, sera débattue lors d’une autre table ronde qu’animera Nadia Lamarkbi du Courrier de l’Atlas et qui réunira Rachid Arhab, Hakim El-Karoui et Marwan Mohamed. Enfin, l’exemple tunisien du «mécénat culturel et de la place du livre au Maghreb» réunira l’universitaire algérienne Naget Khadda, le Tunisien Rachid Bendjemia et le Marocain Farid Britel. Et comme la saison précédente, quatre classes de lycéens d’Ile-de-France et de Province rendront compte au public du travail qu’ils ont effectué durant trois mois sur certains ouvrages d’auteurs qui seront là pour écouter les résultats de ce travail. Un autre groupe de lycéens d’Ile-de-France rendra compte, quant à lui, de son travail sur le documentaire de l’Algérien Malek Bensmaïl «la Chine est encore loin».
K. B. A.

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