La gestion de quatre sociétés étrangères de distribution de l’eau et assainissement à Alger, Oran, Constantine et Annaba sera évaluée mardi prochain.
Jeudi dernier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a affirmé «booster» le travail réalisé mais des «mesures conséquentes» seront prises à l’encontre des entreprises qui n’ont pas atteint leurs objectifs en matière de disponibilité de l’eau. Selon M. Sellal, la gestion des sociétés Suez (France) à Alger (où le taux de fuites a été ramené de 35% à 19%) et Agbar (Espagne) à Oran augure de «bons résultats à consolider ». A contrario, la gestion des sociétés la Marseillaise des eaux (France) et Gelsenwasser (Allemagne) affiche une «stagnation» à Constantine et des «insuffisances» à Annaba. D’autre part, M. Sellal a affirmé que le coût du projet de transfert d’eau entre In Salah et Tamanrasset (190 milliards de dinars ou 1,9 milliard de dollars) n’a pas été réévalué. Selon l’invité de la Chaîne III, les travaux de réalisation avancent «correctement » pour ce projet couvrant 750 km et entrant dans le cadre de la politique d’occupation du territoire. Ainsi, ce projet devrait être réceptionné au cours de 2011, la région de Tamanrasset devant être alimentée avec 50 000 m3/j, dès la fin mars 2011. Selon le ministre, d’autres grands transferts d’eau seront lancés prochainement, notamment celui visant l’alimentation des hautes plaines sétifiennes, à partir de trois barrages, dont une grande partie sera mise en service fin 2011. Ainsi, l’on prévoit les transferts de Beni Haroun – Oum El Bouaghi, Beni Haroun – Batna – Khenchela et Chatt El Gherbi (Tlemcen) – Saïda, alors que le transfert de 600 millions de m3 /an entre Goléa et Tiaret sera lancé en 2012. Par ailleurs, le ministre a indiqué que la police de l’eau, «qui va travailler pour mettre fin à l’utilisation intempestive de la ressource », entamera prochainement ses missions, grâce à la création de 450 postes budgétaires. Selon Abdelmalek Sellal, 26 milliards de dollars seront consacrés, entre 2010 et 2014, en vue de financer l’achèvement des projets en cours et ceux futurs dont 19 nouveaux barrages. De même que l’effort concernera la récupération des eaux usées, en portant les capacités de traitement à un milliard de m3 par an à fin 2016.
C. B.

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