Les pêcheurs de la côte tizi-ouzéenne auxquels se sont joints quelques-uns de leurs collègues de Dellys (Boumerdès) ont reçu, durant toute la journée de mercredi (29/12), toutes les informations nécessaires concernant l’utilisation de leurs appareils de pêche.
Pour ce faire, la Société radio navigation (SRNA), l’unique établissement du genre en Algérie, basée à Cherchell et travaillant en collaboration avec la société internationale Furuno, n’a pas lésiné sur les moyens. L’entreprise en question a fait déplacer tout un matériel pédagogique à la base nautique de Tigzirt, lieu retenu pour l’organisation de la journée de vulgarisation pour l’utilisation des appareils de navigation et des engins de pêche. Les marins pêcheurs présents ont eu droit à des cours dignes de ce nom. Les spécialistes en la matière leur ont expliqué, tout au long de la journée, le fonctionnement des sondeurs FCV 585, 620,293 et LS4100, des différents types de radars Net Vx2 couleur, des GPS Potter et GPS 32, ainsi que celui des différents instruments analogiques et numériques, du matériel de communication comme la radio océan VHF RO 4700 et aussi, des équipements de sécurité (détecteur de fumée, détecteur d’incendie, etc.). Pour la société SRNA, et comme la quasi-totalité des bateaux en Algérie sont équipés d’un matériel Furuno, cette dernière leur assure surtout la formation. Par contre, pour ce qui est de la fourniture de la pièce de rechange, et comme toutes les importations doivent être faites par lettre de crédit (loi de finances 2009), alors que les pièces détachées de Furuno sont fabriquées par des soustraitants et qu’un certificat de qualité est désormais exigé, ce genre d’opération est devenu impossible. Par ailleurs, et en marge de la vulgarisation sur le matériel de bord, une conférence sur la pêche au thon rouge a été tenue et toujours sur les mêmes lieux par des spécialistes en la matière. Le conférencier, M. Abbas, un capitaine de pêche, chargé de la formation à l’INSPA d’Alger, nous apprend que l’Algérie a adhéré à l’ICCAT (Convention internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique et des mers adjacentes) depuis 2000. Comme le thon est une richesse partagée pour ne pas dire migratoire, sa pêche est soumise à la loi des quotas. Pour l’orateur, la meilleure pêche au thon reste celle utilisée par les Japonais. Ce pays n’est pas seulement notre unique client pour cette espèce de poisson, mais aussi celui avec qui le thon rouge algérien est pêché. Il faut dire que les thoniers japonais en activité chez nous sont de long liner (49 à 56 mètres ) et munis de pas moins de 38 appareils.
K. Bougdal

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