Le budget préliminaire pour l’année 2011 présenté lors de la session ordinaire de l’APC de Constantine, tenue mardi, a été au centre de la controverse chez les élus, notamment en ce qui concerne les réductions décidées aux fins du rééquilibrage des recettes et dépenses de l’exercice en cours.
Si pour la direction des finances de l’APC le déficit s’élevant à 249 MDA est plutôt dans les normes, des élus de diverses formations se sont élevés contre les diminutions du budget de la culture, éternel parent pauvre des collectivités locales, et apparemment «dernier souci» des ronds-de-cuir ; en témoigne la décision d’alléger les subventions allouées par l’APC aux associations culturelles du montant de 22 MDA. Pour un élu, «il aurait fallu exploiter le patrimoine communal de manière plus rationnelle afin d’en tirer plus de recettes plutôt que de rogner sur les maigres subventions des associations culturelles». Suggestion qui fera sortir de ses gonds le vice-président chargé du patrimoine qui répondra que «le patrimoine de la commune n’est pas si extraordinaire que cela et qu’il était exploité à 100% ; ainsi, les recettes réalisées cette année et s’élevant à 179 MDA sont tout à fait honorables». Le vice-président chargé des finances clamera pour sa part qu’«hormis l’obligation de subventionner les festivités liées à Youm El- Ilm (la journée du savoir fêtée chaque année le 16 avril) et au festival du malouf qui font partie du patrimoine de la ville, l’APC n’a pas à subventionner des associations qui font dans le bricolage, d’autant plus que la direction de la culture remplit très bien son rôle en s’arrogeant la part belle des manifestations culturelles organisées à Constantine». Il nuancera ses propos en soutenant qu’«il était trop tôt pour prononcer un jugement car il ne s’agit que de prévisions», et qu’«il faudrait attendre de voir ce qu’apportera le budget supplémentaire pour l’année 2011, lequel nous permettra de corriger le tir». Pour rappel, l’APC de Constantine a enregistré pour l’année 2010 des dépenses de l’ordre de 245 milliards de centimes, tandis que les recettes se sont élevées à près de 220 milliards de centimes, dont 163 milliards de centimes de recettes fiscales, soit 14 milliards de plus qu’en 2009.
H. Issam

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