Actualités : TOUT EN DÉNONÇANT LES ACTES DE VANDALISME ET DE SABOTAGE
Le patronat revendique l’ouverture du dialogue


«Il ne faut pas attendre la tenue des rencontres de type tripartite pour discuter avec les chefs d’entreprise. Le dialogue doit être permanent et la concertation doit être instaurée en tant que moyen d’approche et d’évaluation». Cette déclaration du président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) résume, à elle seule, la colère des opérateurs économiques algériens.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Une première. Des organisations patronales, y compris celles affiliées au Forum des chefs d’entreprise (FCE), ainsi que la centrale syndicale ont plaidé pour «la concertation en permanence avec les pouvoirs publics pour lever toutes les équivoques et trouver des solutions aux problèmes posés». La demande a été faite hier, lors d’une rencontre qui s’est tenue au siège de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), ayant regroupé les organisations patronales signataires du pacte économique et social, du forum des chefs d’entreprise et l’UGTA. Cette dernière était représentée par son secrétaire national chargé de l’information, Abdelkader Malki. En effet, cette rencontre a été l’occasion pour les participants de mettre en évidence «la gravité de la situation née de la rupture du dialogue entre les acteurs de la société ». A ce titre, le président de la Cgeoa, M. Yousfi, a indiqué que «la sonnette d’alarme a été tirée lors de la dernière tripartite, en demandant de mettre en place les instruments de dialogue pour atténuer la tension» ; alors que de son côté, le président du Forum des chefs d’entreprise, Rédha Hamiani, a souligné, qu’ «il est impossible de faire des fuites en avant», citant les problèmes vécus par la jeunesse, tels que «le chômage, la harga, la crise du logement, etc..» L’ancien ministre du gouvernement de Rédha Malek a ajouté que «l’absence de dialogue a mis les pouvoirs publics devant une situation de face-à-face avec les émeutiers». Même constat fait par M. Mehenni, de la Cipa, qui a indiqué que «les pertes, suite à ces violences, sont de l’ordre de 500 milliards », lançant ainsi un appel aux émeutiers de mettre fin à leur mouvement tout en indiquant que «le message de ces manifestations est arrivé à qui de droit». M. Ziani dira, pour sa part : «Nous sommes signataires du pacte économique et social ... Il ne faut pas attendre la tenue de tripartites pour discuter avec les acteurs économiques et sociaux.» Le représentant de la centrale syndicale, Abdelkader Malki, a indiqué que «nous avons pris part à cette réunion pour apporter notre soutien aux opérateurs économiques algériens». Il a déploré «la décision prise par les autorités françaises relative à la délivrance de visa aux opérateurs économiques algériens». Enfin, M. Malki a regretté les actes de vandalisme et de sabotage perpétrés contre les édifices publics et entreprises publiques et privées, tout en appelant à la sagesse et à la prise de mesures en faveur des jeunes.
A. B.

Nombre de lectures :

Format imprimable  Format imprimable

  Options

Format imprimable  Format imprimable